Tabor (Matheysine)

Cette randonnée aurait pu s’appeler trois 2000 en Matheysine, car le Tabor ne fut pas le seul 2000 du jour. Nous sommes six au départ de Saint-Honoré 1500 ou la station fantôme : un projet imaginé à la fin des années 60 pour remplacer le déclin de l’or noir (charbon) par celui de l’or blanc, mais d’aléa en détournement et tracas judiciaires, il fût abandonné. Le lien suivant pour plus d’information : https://stationsfantomes.wordpress.com/2020/03/16/saint-honore-1500-la-chaud.
Le temps est couvert. Depuis le parking en haut de la station, alt. 1500 m, direction l’Alpe Du Grand Serre via les Tibannes, alt. 1465 m. A Pracouriet, alt. 1581 m, direction Pérollier jusqu’un replat qui indique le Sentier du Diable, nous l’empruntons. Si, jusque-là, le chemin était facile, à partir de ce point les choses se corsent ! Le sentier porte bien son nom. Les dénivelés positifs s’accumulent. Quelques belles floraisons de gentiane édulcorent un peu le sentier très minéral à flanc du Pérollier. Ça monte !
Enfin, après 600 m de dénivelés continus nous atteignons Le Pérollier, alt. 2183 m et premier 2000 de la journée. Un vent frais montant depuis la Station de l’Alpe du Grand Serre nous oblige à nous couvrir.
Du Pérollier, suivant une arête bien pentue, descente en direction du col de l’Oullière, alt. 2004. Au col, le tabor est indiqué à 1 h 30 de marche. Ça, c’est par le sentier classique. Nous décidons de couper à travers des névés pour nous éviter un plus long détour et, ainsi, rendre la marche plus ludique. Il faut faire la trace. Les pieds s’enfoncent jusqu’aux genoux. Par endroits, la roche est glissante. Globalement, pas de danger particulier, mais, avec l’action conjuguée de la pente et de la neige s’entassant sous les semelles, les pas doivent être bien assurés. Parfois, un pas en avant en vaut trois en arrière ! C’est physique.
Enfin, le Tabor, alt. 2389 m, second et plus élevé des 2000 de la journée. Au sommet, nous prenons notre pause repas. Une sorte de goutte chaude nous permet de retirer quelques couches de vêtements. Nous passons du Parka au Pérollier, au maillot manche courte au Tabor.
La pause terminée direction le Piquet de Nantes par Chaurousse, alt. 2202 m. Depuis Chaurousse, nous gagnons le Piquet de Nantes, alt. 2214 m, troisième et dernier 2000 de la journée. Bon, 3 x 2000 ne font pas 6 000 de D+ quoique, en ces périodes d’inflation, tout dérivant…
Après ce dernier sommet, nous engageons le chemin du retour via Combe de l’Ellier, alt. 1652 m, puis Aux Alisiers, alt. 1610 et enfin, le parking de départ.
Une randonnée bien sympathique. À refaire par beau temps, car, malheureusement, une brume tenace ne nous a pas permis de profiter des vues 360° qu’offrent, par temps clair, ces trois 2000 de la Matheysine.
Merci à Christian B, guide du jour qui nous a offert une belle randonnée. Au retour un petit arrêt déshydratation pour nous remettre des « 6 000 m » de D+ du jour. Ça les vaut bien !.
Pascal V.