Séjour Aravis

Il n’est pas coutume de nous rendre dans les Aravis, en Haute-Savoie, loin de nos terrains de jeux habituels, notamment la Chartreuse. Une des raisons pour lesquelles cette sortie a été organisée sur deux journées du samedi 21 septembre au dimanche 22 septembre avec une nuitée au refuge La Bombardellaz, 1 610 m.
Nous sommes neuf participants et participantes. Une belle météo nous accompagnera sur les deux journées, hormis quelques gouttes le dimanche matin au départ, juste de quoi mouiller la poussière…
Comme l’itinéraire de randonnée sur les deux jours ne sera pas en boucle, tout d’abord, nous nous rendons aux Confins, parking près du golf, pour y laisser un véhicule qui nous permettra, au retour, de véhiculer les chauffeurs au col des Annes, point de départ de cette sortie. Ainsi, de Saint-Laurent-du-Pont, nous nous répartissons dans trois véhicules. Ensuite, nous laissons un véhicule aux Confins. Enfin, nous serrant dans les deux autres nous nous rendons au col des Annes pour le départ de la première journée.

Jour 1 : Pointe Percée pour les uns et pointe de Chombas pour les autres.

Pointe Percée => D 12,6 km ; D+ 1330 m.
Pointe de Combas => D 13,2 km ; D+ 900 m.


Du col des Annes, 1720 m, nous partons groupés en direction du refuge de la Pointe Percée via le col de l’Oulettaz, 1925 m. Le sentier est bien marqué car très emprunté, comme en atteste les randonneurs et randonneuses que nous croisons, rejoignons, dépassons. Du col, encore 50 minutes pour rejoindre le refuge. Ça monte régulièrement avec, par endroits, quelques petites marches, bien modestes en rapport de celles qui nous attendent tous dans nos montées finales respectives. Aux Monts Pelés, encore 30 minutes pour rejoindre le refuge de la Pointe Percée, 2164 m.
De ce dernier, la Pointe Percée nous fait de l’œil sous un fond de ciel bleu immaculé. Cinq d’entre nous s’y rendent suivant un sentier bien abrupt. Restés au refuge, nous sommes quatre les regardant progresser dans leur montée. Ils ne sont pas seuls. Il va y avoir foule là-haut ! Ils nous le confirmeront au retour. Beaucoup de marcheurs et marcheuses, bousculant et faisant glisser les pierres. Les casques sont de rigueur. Les bouquetins paisibles semblent ne plus voir ces cohortes de marcheurs et marcheuses. C’est leur territoire. Les bipèdes doivent les faire sourire intérieurement.
Comme toujours en montagne, la récompense au sommet de cette notoire Pointe Percée, 2750 m, sera à la hauteur des efforts fournis. Le Mont Blanc, à peine chapeauté, et son massif dévoileront leurs plus beaux atours aux quatre marcheurs et à la seule marcheuse.
Et quand est-il de quatre autres restés au refuge de la pointe percée ? Des regrets de ne pas avoir suivi les cinq premiers ? Que nenni, Christine avisant une indication Pointe de Chombas nous suggère de nous y rendre. Par un si beau soleil, ce serait malheureux de ne pas profiter d’un sommet plutôt que de suivre un itinéraire bis en fond de vallée. Auparavant, nous nous renseignons auprès d’une gardienne du refuge pour nous assurer de la faisabilité du parcours pour nous qui ne sommes pas très à l’aise avec les aplombs. Elle nous explique le passage et nous rassure sur sa relative facilité. Il n’y a pas vraiment de gaz. Juste un petit point d’escalade équipé d’une corde.
Rassurés, nous décidons de nous rendre au sommet de la pointe Chombas. Nous traversons un champ de lapiaz en nous repérant aux marques bleues et aux cairns en place. Après quelques hésitations, nous parvenons au pied de la difficulté du tronçon. A l’aide de la corde en place, chacun son tour, nous franchissons cette première marche. Puis, à l’aide de nos mains, cette fois-ci, nous franchissons le dernier obstacle et atteignons un replat où continue le sentier. Bon, va falloir reprendre cet itinéraire à la descente… Chaque chose en son temps !
Après un dernier effort dans une pente bien raide, nous atteignons le sommet de la pointe de Chombas, 2468 m. Moins haute que celle de la Pointe Percée certes, mais avec une tout aussi belle récompense, car la vue y est splendide. Même le Mont Blanc s’est débarrassé de sa petite calotte nuageuse. Quel meilleur endroit pour la pause-déjeuner ?
Celle-ci terminée, nous entamons la descente de retour jusqu’au refuge de la Pointe Percée. La désescalade du passage technique de la montée s’avère pour tous plus aisée que prévu. Tant mieux ! Nous retraversons le champ de cairns et regagnons le refuge où nous retrouvons nos comparses de la Pointe Percée.
Après les échanges d’impressions réciproques, nous entamons, tous ensemble, la descente qui nous mènera au refuge de la Bombardellaz où nous passerons la nuit du samedi au dimanche. Par rapport à nos montées respectives, la marche est facile. Ainsi, repassant par Les Monts Pelés, nous gagnons Le Planet, 1650 m, puis Folières d’en Haut, 1620 m, les Chalets de la Bombardellaz et sa petite chapelle et, enfin, le refuge de la Bombardellaz. Après cette journée de marche et de grimpettes, détente et repos sont les bienvenus.

Jour 2 : Trou de la Mouche pour tous où presque.

=> D 8,8 km ; D+ 917 m


7 h 30, nous partons pour le deuxième tronçon du séjour. Objectif, le Trou de la Mouche depuis le refuge de la Bombardellaz, 1610 m via Paccaly d’en Haut 1670 m. De là, nous prenons la direction de la combe de Paccaly par un itinéraire non balisé hormis ici et là quelques cairns. Toutefois, les sentiers sont bien marqués. Après une montée franche et régulière, nous parvenons à la combe de Paccaly de laquelle nous pouvons apercevoir le Trou de la Mouche, belle arche naturelle. Enfin, presque tous, car l’une d’entre nous pour des raisons de douleurs aux pieds a préféré, afin de nous y attendre, faire demi-tour en direction des Confins notre point d’arrivée de cette deuxième journée et point final du séjour.
Pour les huit se rendant au Trou de la Mouche bien visible depuis la combe de Paccaly, il nous faut emprunter le fil de l’arête droite y menant. Passage délicat, à réserver aux marcheurs et aux marcheuses confirmés. Une fois parvenus sous cette arche naturelle, point de mouche, mais une belle vue d’ensemble. Deuxième cadeau du séjour !
Pour le retour, basculant de l’autre côté, nous descendons dans la Combe du Grand Crêt.
Midi sonne, alors, pour la pause-déjeuner, nous nous installons sur un replat où des pierres providentielles nous servent d’assises. Une fois repus, il ne nous reste plus qu’à finir notre descente de retour via le Crêt Pollet, 1460 m, puis l’Arpettaz, 1440 m, et enfin les Confins pour y retrouver notre collègue déjà dans la place et qui va mieux. Le temps aux chauffeurs de faire l’aller-retour au col des Annes pour ramener les voitures restées sur place la veille. Le temps aussi, de faire une pause rafraîchissante, et nous voilà tous sur la route de retour. Comme un clin d’œil, la pluie nous accompagne. Mais nous sommes à l’abri dans les voitures, ouf !
Un beau séjour. De belles randonnées. De beaux échanges et de bons moments de convivialité. De l’amitié partagée en somme et pour certaines déjà des repérages opportuns pour une prochaine fois.
Merci, à nos organisateurs, ils se reconnaîtront.
Pascal V.