Rocher de l’Ours

A défaut d’avoir pu croiser un jour l’homme qui avait vu l’homme qui avait vu l’ours, mais que l’ours n’avait pas vu, au programme du jour, dans le massif du Vercors, le rocher de l’Ours justement !
Notre petit groupe de 8 randonneu.rs.ses, depuis le parking les Espinasses, dirige ses pas vers « La YA », alt. 1216 m, puis sur la droite vers « Combe Chaulange », alt. 1530 m. Cette première montée jusque « Combe Chaulange » se fait en sous-bois, ombre appréciable, car la journée s’annonce chaude. Au croisement, direction « Col Vert » et 10 m plus bas, nous prenons le chemin partant sur la gauche et qui serpente dans la combe. Le chemin se découvre de plus en plus et nous commençons à ressentir les premières chaleurs du jour. Un premier replat sous les falaises du « Roc Cornafion » nous permet de reprendre notre souffle après près de 500 de D+. Il y en aura encore au menu, et même du rab !
Ensuite, nous dirigeant vers le pied de la falaise en suivant, dans un premier temps, un chemin de crête, nous marchons à l’aplomb de celle-ci empruntant un sentier dans le pierrier surplombant le sentier jonction Haute-Cornafion – Ours. Pourquoi faire simple quand on peut faire plus court ! Ce chemin, sans être d’une grande technicité, demande tout de même de la prudence. Sortant de l’ombre de la falaise nous nous trouvons à partir de ce point et pour une bonne partie de la journée totalement exposés au soleil. Nous continuons sur ce sentier avec un fort dénivelé jusqu’à rejoindre l’objection du jour : le Rocher de l’Ours. Et, en effet, pas d’homme l’ayant vu (nous sommes les seuls) et bien sûr pas de plantigrade non plus, ouf !
Depuis le rocher un magnifique point de vue sur tous les massifs : Belledonne, Chartreuse, Vercors naturellement avec en contre bas, dans la vallée, Villard-de-Lans, etc. Et bien sûr, en toile de fond le Mont Blanc. Toutefois, nous regrettons un voile de brumes de chaleur qui estompent tous ces monts et massifs à la photographie.
Nous reprenons notre chemin jusqu’à un promontoire qui nous permet d’observer « La Main de Dieu » monolithe représentant, à s’y méprendre, la forme d’un métacarpe droit avec ses doigts dressés. Pour une photo de groupe, nous décidons de nous rendre à son pied (enfin son poignet) pour y faire la pause. De là, nous rejoignons « La Pierre Virari » à l’ombre de laquelle nous prenons notre pause-déjeuner.
Le chemin du retour, par le sentier des deux cols – le col de l’Arc et le col Vert – s’annonce long et difficile d’autant plus que la chaleur s’accentue fortement. En effet, pour le doyen du jour, cette traversée de plus de 4 kms, sous un soleil de plomb, avec des passages irréguliers, parfois en vire, s’avère être un vrai chemin de croix. A son rythme, au long de pauses récupératrices plus ou moins longues, notre sénior ainsi que l’ensemble du groupe rejoint le Col Vert, alt. 1766 m. Bravo au guerrier du jour ! Du col encore 1 h 30 au mieux de descente jusqu’au parking du départ via la cabane de Roybon puis « Sous Roybon ». Nous terminons par un chemin forestier jusqu’à rejoindre une route où, Christian B, parti en avant, nous rejoint en voiture pour soulager des derniers hectomètres notre vaillant ainé.
Cette fois-ci, vu l’heure d’arrivée aux voitures, 19h00, pas question de pause rafraîchissante donc retour direct dans nos foyers respectifs.
Une belle randonnée, même si difficile en seconde partie. Par contre, par manque de temps, nous ne sommes pas montés au « Roc Cornafion » option D+. Tant pis, une prochaine fois, à n’en pas douter. Merci à Christian B notre guide du jour.
A noter que ce type de randonnée, sans sectarisme aucun, reste tout de même à réserver aux bons marcheurs du dimanche. Certes, elle était classée technique 2+, mais avec en prévision 900 m de D+. Nous en avons fait, effectivement, près de 1100 de D+ dans des conditions caniculaires très éprouvantes. En cas de doute, au préalable, ne pas hésiter à prendre les renseignements auprès « du guide » du jour pour juger, avec lui, de ses capacités.
Pascal V.