Mont Grêle (massif de l’Épine)

Après les pluies soutenues de la veille et de la nuit précédente, le ciel se dégage progressivement laissant place de plus en plus à de belles trouées bleues. Malgré une légère fraîcheur matinale, la journée s’annonce belle et ensoleillée, conditions idéales pour la randonnée du jour : le Mont Grêle au départ de l’Aire de la Sablière, 950 m.
Nous sommes sept à nous retrouver au départ et à nous engager à suivre la piste forestière en direction du Mont Beauvoir. La piste monte régulièrement jusqu’au point « Haut du sentier des Gardes », 1090 m, pour continuer en direction du Mont Grêle indiqué à 5,3 km. Au chemin de la Pissoire, 1170 m, nous suivons la piste en direction de l’Archelle, 1330 m, puis Sommet de l’Archelle 1360 m. Si, jusque la Pissoire, la marche se fit sans difficulté particulière, pour ce rendre à l’Archelle, elle fut contrariée par un chantier de bûcheronnage en cours. La piste est encombrée de chutes de coupes récentes et, surtout, ravinée par les effets conjoints des pluies récentes et le passage des roues des véhicules de bûcheronnage. Une mélasse boueuse colle aux chaussures alourdissant les pas et salissant les bas de pantalon. Notre marche est fortement ralentie. Il faut assurer les pas au passage des obstacles fait par les déchets de coupe non encore dégagés et les ornières boueuses, parfois inondées, laissées par les roues des engins. Un parcours rendu difficile et fatigant. Il conviendra de ne pas repasser par ce chemin au retour.
Nous extrayant de ce bourbier nous parvenons enfin au point Sommet de L’Archelle duquel nous gagnons, 2 km plus loin, l’objectif du jour ou plus exactement le Belvédère du Mont Grèle, 1410 m.
Le temps d’admirer la vue offerte sur les lacs d’Aiguebelette et du Bourget, sur le massif de la Chartreuse, sur toute la vallée du Guiers en contrebas, le tout sous un ciel de plus en plus lumineux nous revenons sur nos pas jusqu’au Sommet de l’Archelle d’où, nous prenons la direction de la Bauche, évitant ainsi de reprendre la piste embourbée à la montée.
En cours de chemin nous faisons la pause-déjeuner sur un petit espace dégagé et bien exposé à la douce chaleur de l’astre du jour. Le ciel est de plus en plus dégagé. La pause repas terminée, direction le Col du Caux, 1280 m. A quelque chose, malheur est bon dit l’adage, ceci se confirmera pour notre petit groupe. Le chemin est agréable. Au détour du sentier des cabanes, pour les unes rénovées et d’autres non, se découvrent au fil de notre marche. Ces lieux bien aménagés nous laissent à rêver à des installations futures…
Du col du Caux, nous rejoignons l’arbre Président sapin magnifique de 34 m de haut et d’une circonférence à 1,30 m du sol de 392 cm et d’un âge estimé entre 200 à 250 ans. Magnifique ouvrage de la nature élançant sa canopée au plus haut de la futaie comme semblant vouloir présider de sa haute et fière stature toute la nature environnante. Nous sommes bien petits, face à ce majestueux. Il nous reste encore deux kilomètres pour rejoindre notre point de départ, l’aire de la Sablière.
En définitive, le chantier de bûcheronnage nous obligeant à faire une boucle a rendu cette randonnée encore plus agréable que prévue. En effet, en passant par le col du Caux au retour, même si, par endroits, des passages techniques nous obligèrent à la plus grande prudence notre randonnée a été agrémentée de paysages et lieux pittoresques et variés avec, au passage, une petite cueillette de champignons, rosés des prés. Conséquence de la variante du jour imposée par les circonstances 15,7 km et 715 m de D+ positifs versus 11,5 km et 400 m de prévus. Ecarts à relativiser, car, en définitive, pas si difficile que pourrait le laisser croire ces chiffres. Merci à Christiane CO d’avoir proposé cette sympathique et agréable randonnée le tout sublimé par un joli temps d’automne.
Pascal V.