Ce dimanche 29 septembre, suite à la demande insistante de 2 chevronnées du dimanche, l’ascension de Grand Veymont a été mis au programme. Un classique me direz vous ! C’est sans compter l’expertise de nos meneurs du jour pour concocter un programme haut en dénivelé et en km !
Départ matinal de Fréchinets, par un temps frais et dégagé, des 5 marcheurs(ses) du jour en empruntant la route forestière de Font Rousse. Au panneau des Granges, nous suivons le sentier en sous bois, en direction du Pas des Bachassons. Arrivés au pied d’un pierrier, nous apprécions l’ensoleillement du lieu et observons les bouquetins qui broutent paisiblement en haut du pierrier.
Après une halte avec du thé chaud, nous continuons de grimper, sous un air vivifiant, jusqu’à une petite intersection qui nous fait délaisser le sentier balisé pour s’orienter vers le Pas du Fouillet. Une main courante permet aisément de longer la paroi rocheuse et quelques mètres plus tard, nous voici sur les Hauts Plateaux du Vercors. Une vue dégagée du Grand Veymont s’offre à nous. Les lacets sont bien visibles : pas de mode sanglier, de quoi nous rassurer car nous savons que le dénivelé du jour ne sera pas atteint au sommet !
A l’approche du sentier en lacets qui mène au sommet, nous découvrons d’autres bouquetins, petits et grands, peu dérangés par l’afflux de randonneurs. Dans les airs, 5 vautours scrutent le sol avec insistance dans un ballet aérien. Nous montons chacun à notre rythme le sentier qui devient tapis de neige ; au sommet, à 2341 m d’altitude, nous profitons d’une vue à 360° et repérons des sommets précédemment gravis.
Les rafales de vent nous motivent assez vite à redescendre sur la plaine en cette fin de matinée. Une indication nous est donnée sur le lieu de la pause déjeuner : l’arbre taillé! Pour y parvenir, nous traversons une étendue verdoyante en direction du Pas des Bachassons que nous n’emprunterons pas de la journée !
Nous continuons notre chemin et nous traversons une faille rocheuse qu’une marcheuse nomme « la vallée des dinosaures » tant elle dénote. Nous repérons l’arbre taillée au beau milieu de la plaine de la Queyrie, plateau calcaire battu par les vents et la neige. Cet arbre est un pin à crochets de 8 mètres environ sans branches sur le tronc et avec un houppier dense ; il servait de point de repère aux siècles derniers. Épargne par les bûcherons, il est le vestige d’une ancienne forêt et se situe à proximité d’une ancienne carrière gallo-romaine, à 1800 mètres d’altitude. Sur ce lieu de notre tardive pause déjeuner, nous découvrons des colonnes et blocs de calcaires. Cette carrière qui remonte à 200 ans après J.-C., a servi à construire la ville de Die. Des énigmes subsistent sur ce lieu notamment sur le passage emprunté et les moyens utilisés pour descendre ces blocs de plusieurs tonnes jusqu’à Die.
Au moment de reprendre notre périple, une grassouillette marmotte fait son apparition mais en silence pour ne pas rameuter les vautours !
Pour atteindre le Pas de la Selle, notre prochaine étape, quelques cairns nous guident, certains agrémentés de restes d’obus comme pour nous rappeler notre devoir de mémoire dans ce massif du Vercors.
Le Pas de la Selle à peine commencé, nous sommes subjugués par le Mont Aiguille qui se dresse devant nous. Petite surprise que nos guides du jour nous avaient réservée ! Nous descendons ce Pas jusqu’à un croisement puis nous nous dirigeons vers le col de l’Aupet. Une dernière montée et nous voilà quasiment au pied du Mont Aiguille ; nous croisons d’ailleurs un groupe d’alpinistes sur le sentier et nous en observons un autre en pleine descente en rappel. Nous poursuivons notre chemin direction Sous la cascade de la Pisse puis les Granges ; nous rejoignons le parking, 10 heures plus tard !
Merci à Christian et Philippe pour cette randonnée rythmée de belles découvertes sur les 19.8 km parcourus et les 1540 mètres de dénivelés gravis. Malgré l’heure tardive, nous nous retrouvons dans une brasserie pour clore cette belle journée.
Christine F.