Samedi
Petit week-end dans le Valgaudemar pour les 10 randonneurs et randonneuses qui se retrouvent dès potron-minet pour aller marcher dans le parc national des Écrins et passer la nuit au refuge de Vallompierre, 2271 m.
Le premier jour, samedi 22 juillet, après 2h30 de trajet automobile depuis Saint-Laurent-du-Pont, départ peu avant 8h00 du parking du Crépon, environ 5 km au-dessus de la Chapelle-en-Valgaudémar, direction le refuge de Vallompierre. Nous nous engageons sur le sentier du ministre, GR54. Dès le départ, nous voyons le mont Sirac qui culmine à 3441 m et qui sera, tel un phare, notre repère tout au long de ces deux jours. La montée jusqu’au refuge est régulière, le sentier très bien marqué. Parfois, la pente s’accentue fortement. Les dénivelés positifs s’accumulent. Chacun a son rythme parvient au refuge de Vallompierre et à son lac du même nom. Dans les eaux de ce dernier nagent une multitude de têtards et se mire le Mont Sirac. Après une petite pause récupératrice, nous entamons la montée vers le col de Vallompierre, 2607 m. La montée est franche et régulière. Par endroits, la pente est très prononcée, voire très accentuée. Regroupement au col où nous pensions prendre la pause-déjeuner, mais l’endroit n’est pas des plus appropriés. Repérant un espace de verdure en direction du pic de Vallompierre, 2741 m, nous décidons de le rejoindre afin d’y prendre notre repas. Bon, de cette aire de pique-nique improvisé au sommet du pic, il n’y a qu’un pas, pour démarrer tout au moins. A l’exception de deux d’entre nous nous y rendons en aller-retour et, ainsi, admirer plus encore les monts et pics alentours. Le mont Sirac, depuis ce point de vue, nous dévoile un peu plus de sa beauté minérale. Retour à l’aire de pique-nique, repas, petite sieste comme à un pied de nez à l’ami Eric qui, absent, ne put en profiter, quel dommage pour une fois que nous avions le temps ! La pause terminée, le retour au refuge se fait par le même chemin qu’à la montée.
Le refuge est très bien. L’équipe en place bien sympathique. Le temps de s’installer, de faire sa toilette, nous nous retrouvons tous sur la terrasse avant le dîner pour un apéro plein de convivialité et d’amicaux échanges.
Dimanche
Le second jour, dimanche 23 juillet, la nuit ayant été plus ou moins courte pour les uns ou les autres nous nous retrouvons tous autour du petit-déjeuner.
Les esprits réveillés, les équipements rassemblés, les paniers repas collectés, les gourdes remplies à la source bien fraîche du refuge, direction le refuge de Chabournéou, 2020 m. L’itinéraire est bien tracé. Dans un premier temps, nous longeons le mont Sirac dans un monde minéral et glacière. Très vite, nous atteignons une moraine et son passage câblé. Au débouché, nous apercevons le refuge de Chabournéou. Il nous faudra encore 1 heure de marche pour l’atteindre toujours traversant une moraine, parfois enjambant des cours d’eau, produit de la fonte des névés et glaciers en amont. La beauté minérale qui nous entoure est époustouflante ! Nous pouvons imaginer dans ces cirques la taille des glaciers à l’origine de leur formation. Long travail de l’érosion, comme une œuvre naturelle offerte à nos sensibilités oubliées. Des glaciers, il ne reste que des stigmates quand sera-t-il quand le lit de leurs rus comme des oueds éternellement asséchés ne marqueront même plus nos mémoires..?
Au refuge du Chabournéou, pause café, très bon d’ailleurs. Depuis la terrasse du refuge, nous avisons le chemin qui mène à la cabane du Pis, 2030 m et commençons à repérer l’endroit idéal où nous pourrions prendre la pause repas du midi. Même si le sentier, toujours bien marqué, monte moins que la veille il n’en reste pas moins accentué par endroits. Et toujours le Mont Sirac qui semble nous toiser de la hauteur de toutes ses dents, 6 au total, que nous voyons très nettement maintenant. En chemin, nous trouvons un endroit idéal pour la pause-déjeuner et la petite sieste digestive (encore une) qui s’ensuit. Nous reprenons notre marche et rejoignons la cabane du Pis qui pourrait s’apparenter à une construction troglodyte, car, en fait, il s’agit d’un trou dans la roche fermé par un muret ou est inséré une porte. Plutôt ingénieux ! Nous continuons notre descente de retour jusqu’au parking de départ. L’option par Tirière et la cabane de Gioberney est délaissée. Peut-être l’année prochaine la ferons-nous. Gentiment, nous rejoignons le parking, une petite halte de regroupement et un cri d’effroi retentit dans les échos montagneux : Noooon, je n’ai plus de batterie !!!! La nomophobe du groupe après moult observations et rappels à la sécurité finit dans une profonde détresse, car son portable, pour elle, comme un organe numérique vital, à bout de souffle énergétique lui impose une pause. Certes le cellulaire est une belle invention pour photos, GPS intégré, etc., mais peut se révéler une addiction à trop d’usage.
Deux belles journées de montagnes par un temps ensoleillé et tempéré, idéal pour la marche. Merci à Christian B et Gilles D nos guides tout au long du week-end.
Naturellement, une petite pause boisson s’impose à la Chapelle-en-Valgaudémar avant de nous partager dans les voitures et de regagner nos pénates respectives
NB : le téléphone à l’heure du départ est toujours à court de batterie et, nous autres gardons le sourire…
Pascal V.