Même dans Belledonne, il est toujours possible de pouvoir combiner deux types de randonnée en une seule pour le plus grand plaisir de chacun. On peut même oser dire qu’on peut arriver à modérer l’âpreté du minéral omniprésent au-dessus de 2000m avec la fraicheur d’une cascade le long d’une montée même exigeante !!
Et donc résultat, 8 randonneurs prêts à tout ont répondu présent pour cette découverte de 1400 mètres de dénivelée. Contrairement aux jours caniculaires précédents, la sortie commença par une matinée agréable à la montée mais malheureusement elle se dégrada plus rapidement qu’espéré avec l’apparition à l’Ouest de nuages menaçants à partir des lacs Robert.
La première partie de cette ascension fut une montée le long de la magnifique cascade de l’Oursière, bercée par le murmure de l’eau. Loin de l’agitation habituelle de cet endroit, peu de rencontre à la cascade elle-même mais plutôt à la montée où nous avons croisé pas mal de randonneurs qui avaient certainement pour la plupart bivouaqués autour des lacs pour se soustraire à la chaleur de la cuvette grenobloise !
Au-dessus des lacs Robert, départ de la deuxième partie de la randonnée, nous avons « apprécié » la raide montée donnant à la combe Mottin qui nous permit de prendre pied dans un univers minéral impressionnant réservée aux fadas (!) du caillou de Belledonne. La suite ne fut qu’une progression de rocher à rocher rythmée ici et là par quelques cairns pour nous amener finalement sur le plateau du Sorbier via un dernier couloir. Là, au milieu de ce paysage austère et surplombant le circuit impressionnant de la Grande Vaudaine, quelques bouquetins, visiblement surpris par l’arrivée de ces bipèdes inattendus, détalèrent avec agilité nous précédant (très largement) sous une pluie fine et froide dans la pente sommitale du Sorbier.
Pas le temps de flâner au sommet, la température ayant largement chuté de plusieurs degrés, nous avons attaqué rapidement la descente en traversant le plateau sommital avant de retrouver le couloir de descente repéré à la montée. Le chemin du matin fut retrouvé, menant le groupe au refuge des Lacs juste à temps pour une pause déjeuner tardive, bien méritée.
Sous une légère pluie froide dont on se serait bien passé, il a bien fallu se résoudre à entreprendre la descente finale vers Casserousse, empruntant la brèche nord puis longeant le lac des Pourettes pour finalement rejoindre notre point de départ un peu plus bas, clôturant ainsi une journée mémorable au cœur de la nature sauvage de Belledonne.
A l’habitude et pour conclure cette fraiche sortie, une pause reposante et désaltérante s’imposa à Uriage avant de nous disperser chacun de notre côté.
Christian B.