On a tendance à ne découvrir Belledonne que par son côté Grésivaudan, certes très photogénique. Mais son côté Est, accessible par la vallée d’Olle, nous réserve un environnement encore plus sauvage et minéral.
Le Rocher Blanc, plus haute sommet « randonnable » de Belledonne (+2m au-dessus de la Croix de Belledonne) est le sommet qui nous intéresse pour cette sortie, obligatoire à faire pour bien « apprécier » cette partie sauvage avec son parcours aux cairns faméliques, ses (très nombreux) pierriers et ses montées « dré-le pentu » !!
Ceci dit, peut-être est-ce le temps incertain ou ces critères, seuls 6 farouches randonneurs se sont donnés rendez-vous au-dessus du lac de Grand’Maison pour former 2 groupes, 2 préférant vagabonder de leur côté (donc il n’en reste que 4 pour le Rocher Blanc si vous avez bien suivi).
Le soleil se lève tout juste vers le Col du Glandon et nous commençons à monter rapidement (sans échauffement) en rive droite du ruisseau du Rieu vers le plateau du Bruyant 400m plus haut.
Les conditions météo ne sont finalement pas si mauvaises même si au fil du jour, nuages et rafales de vent se sont succédé pour finalement s’améliorer en début d’après-midi.
2 randonneurs nous précédent et nous « tracent » le parcours, nous les rejoindrons au lac de l’Amiante atteint après une bonne droit-dans-la-pente herbeuse de 500m de dénivelé, montée sans chemin bien clair (en résumé, en mode sanglier) donc chacun pour soi selon les possibilités de chacun tout en veillant à passer le verrou supérieur qui ferme le lac.
Désormais nous avons le Rocher Blanc en visée, encore 200 m plus haut, tout au bout d’un immense pierrier et d’une arête parsemée de blocs (aucune surprise donc !).
Sans tomber dans le maso, il faut quand même apprécier la couleur et les différentes formes des roches locales.
Des rafales d’un vent froid nous accueillent au sommet et nous sommes bien content de pouvoir nous abriter derrière le tumulus de pierre (vu la taille, on n’appelle plus cela un cairn).
Les nuages se déplacent rapidement et quelques rayons de soleil éclairent de-ci de-là une immensité de pentes raides caillouteuses et sommets bien isolés : La Pyramide toute proche, le Rocher Badon et les Aiguilles de l’Argentière, le Col de la Croix et évidemment le plateau des 7-Laux. Également, une belle vue sur l’Ubac de Vaujany avec le col du Couard et du Sabot.
Ce 360° attendu nous permet d’imaginer plein de randonnées futures et des options à profusion !!
Activation de l’option d’aujourd’hui (pour ne pas changer et pour faire une boucle) en descendant sur les lacs du Col de Combe Madame en longeant les Rochers du Bruyant au milieu d’une succession de plaques rocheuses magiquement rabotées et striées certainement par un ancien glacier…
On en profite pour surveiller à la jumelle la descente de 2 randonneurs dans le raide col du Bruyant, on voit bien que la descente est assez technique mais tout est ok et on les retrouvera au PK pour discuter.
Descente en rive gauche du ruisseau du Pin, belle descente qui nous offre une vue panoramique sur notre parcours du matin, et nous permet de regarder aux jumelles quelques chamois sur les contreforts herbeux de la crête du Pin, bien ensoleillés en cette fin de journée.
Retour au PK où nous discuterons avec nos 2 randonneurs (des drômois de chez moi, ils se sont levés encore plus tôt que nous !), confirmant la raideur du Col du Bruyant, l’option par le Col de Combe Madame aurait été certainement plus facile mais nécessitant une descente de 400m pour pouvoir le récupérer… encore plein d’idées échangées pour une prochaine fois…
Par chance (!), nous retrouvons nos deux vagabonds et à l’habitude incontournable pour terminer cette belle découverte, nous pourrons prendre une boisson fraîche bien méritée à Allemont.
Beaucoup d’idées de rando à concrétiser pour les années à venir (ça va chauffer dans les mollets).
Bref, tout est en place pour revenir !!
Christian B.