Pour la randonnée au programme du jour, Pravouta via les cols du Baure et des Ayes la parité n’est pas respectée. En effet, sur les dix que nous sommes, je suis l’unique représentant de la gent masculine. La météo quant à elle, se fiche éperdument de la parité, car le soleil brillera pour toutes et moi et les températures dignes d’un bel été seront équitables.
Du col du Coq, 1435 m, direction le col du Baure, 1200 m en suivant le GR en direction du Tour des Petites Roches. Un premier préambule tout en descente jusqu’au col du Baure où nous prenons suivant le sentier de Pays, marque jaune et rouge, la direction du col du Coq. Traversant la route qui mène à ce dernier depuis Grenoble, suivant la piste face à nous, nous rejoignons le point Piste de la Gorgette, 1215 m. A partir de ce dernier les dénivelés positifs vont s’accumuler. La pente s’accentue régulièrement jusque rejoindre le habert des Ayes. Une légère descente, et une nouvelle et franche montée pour aller jusqu’au col des Ayes, 1533 m. La dent de Crolles nous surplombant semble vouloir nous attirer, mais c’est vers Pravouta, objectif du jour, que nos yeux se tournent.
Après une pause récupératrice, nous engageons la montée en direction du col de Pravouta. Je mène le groupe et mes accompagnatrices, chacune à leur rythme, gravisent cet obstacle avec comme élan de motivation la pause-déjeuner au col. Arrivées à ce dernier, certaines s’installent pour la pause repas. Nous sommes trois, préférant encore monter avant de manger et nous rendre au sommet de Pravouta, 1760 m. La vue sur Chartreuse y est sublime ! Sous un fond de ciel totalement bleu s’offrent à nous, le Bec Charvet, le Charmant SOM, derrière lui, comme à contrechamps, La Grande Sure, plus sur la droite la pointe de la Cochette, l’Outhéran, le Roc d’Arguille où nous nous rendrons après la pause déjeuner, continuant notre regard circulaire sur la carte postale nous entourant, nous avisons les lances de Mallissard, Bellefond et la dent de Crolles, magnifique panorama sur Chartreuse. Au second plan, les Belledonnes et le Vercors nous exposent leurs plus beaux sommets.
Nous redescendons au col pour retrouver les randonneuses restées sur place et prendre ensemble la pause-déjeuner, mais aussi, et surtout, prendre un petit kir de sa recette préparé par Laurence à l’occasion de son anniversaire en ce jour de montagne. Y a pire comme décor pour fêter une année de plus. C’est une dame, alors la galanterie et la bienséance m’interdisent de divulguer son âge, mais elle n’a plus celui du BAC et pas encore celui de la retraite…
La pause-déjeuner terminée, et après que le restant du groupe ne s’étant pas encore rendu au sommet de Pravouta, y soit aller voir la vue, comme prévu au programme, en aller-retour, nous sommes huit à nous rendre sur le plateau du Roc d’Arguille. Les deux autres nous attendant et se reposant au col de Pravouta.
Depuis le col, nous suivons et empruntons en contrebas de l’arête du Roc des chemins plus ou moins marqués, tantôt traces de marcheurs, tantôt marques de passage des troupeaux. Un troupeau de moutons, justement, disséminés tout le long du parcours, broute paisiblement. Notre inquiétude : où est le Patou ? Nous sommes très vite rassurés, pas de présence du gardien canidé pas toujours aimable. Rejoignant les crêtes, une vue sur le Grand Som, la Scia nous est offerte. Depuis Pravouta, nous ne les voyions pas. De ce nouveau point d’observation, les Lances de Mallissard, Bellefond et la dent de Crolles semblent encore plus proches de nous. Et toujours un fond de toile bleue pour sublimer le tout.
Suivant, les crêtes nous rejoignons les deux marcheuses nous attendant au col de Pravouta. Une fois tous réunis, nous engageons le retour vers le col du Coq notre point de départ. Alors, plutôt que de revenir sur nos pas jusqu’au col des Ayes et de là redescendre jusqu’aux voitures, Claire et Hélène Co, proposent de rejoindre le point de départ via le pré Giglas. Bonne idée ainsi, nous terminons par un parcours en boucle. Donc, du col, nous passons sur le Habert de Pravouta, 1630 m, puis rejoignons Pré Giglas, 1550 m d’où nous gagnons Sous le Col du Coq 1430 m et après une légère montée revenons au point de départ, où Chanteclerc pourrait trôner !
Une superbe randonnée par un temps splendide et une belle découverte qui ont bien justifié les 800 m de D+ et les 12 km de marche. Pour clore cette sympathique journée remplie de sourires, d’humour et du traditionnel happy birthday quoi de plus naturel que de partager le verre de l’amitié en cours de route à St Hugues les Egaux.
Pascal V.






















