Si je ne m’étais pas trompé de route pour me rendre au point de départ de cette randonnée, le programme, dans son intégralité, aurait été respecté. Mais, mauvaise saisie de coordonnées GPS, ajouté à mon étourderie sur l’autoroute, plutôt que de suivre la direction d’Albertville, j’ai continué en direction de celle de Grenoble puis, à hauteur du Touvet, prise de conscience, demi-tour tardif, résultat arrivé au point de départ, Doucy-en-Bauges, avec 1 heure de retard. Ajouté à cela, pour ne rien arranger, un risque d’orages prévu à partir de 15 h 00, raison de plus qui nous obligea à éviter un aller-retour sur la Dent de Pleuven et à réduire quelque peu l’itinéraire prévu.
Premier regroupement sur le parking de l’église à Doucy-en-Bauges, puis le temps pour les chauffeurs de déposer un véhicule au point d’arrivée, le parking des Cornes, 3 km plus haut et nous éviter ainsi une marche terminale et sans intérêt sur la route, nous sommes sept à nous engager sur le chemin de Brancenet légèrement en contrebas de l’église. Le chemin bitumé au départ devient vite un chemin forestier. Dès le départ, le chemin s’élève. Nous ferons l’essentiel des dénivelés positifs sur les cinq premiers kilomètres. Nous apercevons sur notre gauche le Trélod et sur notre droite la Dent de Pleuven. Vu la hauteur de laquelle ils nous surplombent, nous devinons les pourcentages de montée à venir. Nous nous élevons régulièrement en suivant le sentier au travers d’un bois.
Au sortir d’une clairière un panneau nous avise que le parcours restant n’est plus balisé et risqué. Il n’y a pas d’option de repli ou de contournement alors nous nous y engageons. Nous nous retrouvons au pied de la falaise que nous longeons jusque rejoindre une vire qui traverse un ruisseau et qui débouche, après quelques passages gentiment aériens, sur un petit replat juste dans la ligne de vue de la Dent de Pleuven. En contrebas, nous dérangeons des chamois qui nous expriment leur mécontentent de nous voir en sifflant et émettant une sorte de grognement d’intimidation même s’ils ne risquent rien de là où nous sommes.
Nous repartons en direction de sous le col de Cherel. Ça continue de grimper ! Au débouché de la pente, sur notre gauche, le Trélod. Le chemin pour s’y rendre est bien marqué mais surtout encore très pentu. Nous passons une bosse jusqu’à une première aire de décollage de parapente puis une montée encore pour rejoindre une seconde aire de décollage et nous retrouver au pied de l’arête qui monte en direction du Trélod. Les vals et vallons en contrebas sont les royaumes des chamois. Nous en dénombrons dissimulés un peu partout plus d’une dizaine. Avec ceux déjà croisés, nous pouvons dire que l’endroit est « chamoisLand » !
Nous continuons notre montée en direction du sommet en longeant l’arête puis suivant une petite vire et passant un petit pas d’escalade très ludique, nous débouchons sous le sommet. Encore une vingtaine de mètre et nous y parvenons, 2181 m. Depuis le départ et jusqu’à ce point, 5,5 km de marche, non, de montée, car, dans les jambes, plus de 1200 m de D+, soit du 25 % de moyenne ! Les mollets ont résisté.
Il est midi passé, la pause s’impose ! À l’abri d’un petit vent frais, nous reprenons des forces. Le ciel sur Chartreuse et sur Grenoble s’assombrit sérieusement. Nous ne traînons pas et entamons la descente, enfin presque puisqu’il y aura encore une montée, de retour. Nous retrouvons très vite le GRP, chemin classique à l’inverse de notre montée, jusque rejoindre le point, Sous la Dent des Portes, 1675 m. Peu avant de gagner le parking des Cornes, 1204 m, l’orage éclate. La pluie redouble. Bonne idée que d’avoir laissé sur place une voiture en relais. Mais nous sommes sept alors un covoiturage providentiel permet à deux d’entre nous de se faire déposer à l’église du départ où nous avons laissé le second véhicule nous évitant ainsi de jouer les sardines dans un seul véhicule.
Une belle randonnée au parcours diversifié offrant à la fois des traversées de bois, des passages techniques, une ambiance minérale sur les hauteurs faisant penser au plus haut sommet de Belledonne ou autres, le tout bien « coaché » par Christian notre guide qui nous a offert cette belle découverte après un bel effort collectif de 1335 m de D+ pour 11,6 km.
La pause rafraîchissante de fin de randonnée fut la bienvenue.
Pascal V.








































