Il fallait être courageux et optimiste pour assurer la randonnée du jour, le mont Julioz dans les Bauges. Courageux, car le temps était très humide et optimiste, car toutes les participantes et moi-même espérions des éclaircies et un réchauffement de l’atmosphère en cours de matinée.
Si les prévisions météo peuvent s’avérer exactes dans les plaines ou près des grands centres urbains, en montagne, ce sont la hauteur et les humidités résiduelles remontant des vallées qui restent les maîtresses des conditions climatiques.
Les cinq que nous sommes, constatent dès le départ, parking Les Garins, 1065 m, sur la commune du Châtelard, en observant le ciel bien encombré et en ressentant une bruine tenace, rafraîchie par l’air ambiant, pas plus d’une dizaine de degrés, que la journée ne sera pas ensoleillée et restera froide.
Ces conditions climatiques pas très favorables, rendant les sols mouillés et glissants. Le parcours terminal très techniques pour parvenir au sommet, passages câblés, repérages aléatoires, j’ai jugé, après une reconnaissance la veille, que la partie sommitale de l’itinéraire n’était pas approprié aux marcheurs et marcheuses du vendredi. Donc, je propose à mes accompagnatrices, qui l’acceptèrent, un itinéraire plus facile qui passe sous le Mont Julioz avec comme nouvel objectif, en aller-retour, le belvédère des sept 2000, sachant que le massif des Bauges en dénombre le double.
Bien équipés pour nous protéger de l’humidité ambiante digne d’un crachin normand, depuis le parking, suivant le GR, nous prenons la direction du refuge des Garins, 1101 m. De là, nous rejoignons sur les Garins, 1155 m puis nous prenons la direction du site d’escalade, parcours intermédiaire, pour rejoindre par la piste et après une belle petite montée, Chez Berge, 1287 m. De là, passant auprès de la Tane de l’Ours, une prise d’eau, nous rejoignons le col du Plane, 1337 m.
Du col, restant sur la piste forestière, nous atteignons le Bois d’Enfer, 1335 m. Arrivés à ce point, nous suivons la direction de Le Grésillon avec l’intention, en cours de chemin, de parvenir au belvédère des sept 2 000, histoire d’aller chercher la vue que nous aurions pu avoir au sommet du mont Julioz. Mais la pluie redouble. L’heure du repas approche. Il fait froid. Alors, nous nous arrêtons en bord de sentier à l’abri, enfin, moins exposé à la pluie, sous des sapins et divers feuillus. Point positif, des ceps nous y attendaient.
Nous nous hâtons de manger, car nous sommes chacun et chacune transis de froid. Nous retournons au point de départ en repassant par le Bois d’Enfer et le col du Plane duquel nous rejoignons Le Verney, 1185 m afin de varier le chemin du retour. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Les Garins, 1070 m, en passant près de la colonie de vacances et de là retrouver le parking du départ.
La pluie a cessé, l’air ambiant s’est un peu réchauffé. Nous sommes tous contents et contentes de pouvoir nous mettre au sec après cette randonnée humide, toutefois satisfait et heureux d’avoir marché ensemble dans une ambiance sympathique et décontractée pendant 11 km et 420 m de D+.
Pascal V.














