Premier séjour de l’année, en format, sortie du dimanche, avec pour randonnée phare du séjour, le mythique sentier Blanc-Martel dans les gorges du Verdon.
Nombre de participants et participantes : 12.
Jour 1 => 26/04/25 : Moustiers-Sainte-Marie : belvédère de Tréguier.
Météo radieuse. Températures chaudes.
Après 4 bonnes heures de route, nous nous regroupons au parking Maïre, 575 m, d’où nous partons en direction du centre-ville du charmant et pittoresque village de Moustiers-Sainte-Marie pour une petite randonnée d’échauffement avant la journée suivante.
Nous suivons la direction de la chapelle N.D. de Beauvoir puis bifurquons vers la chapelle Sainte Anne accolée au cimetière, 650 m, duquel nous nous dirigeons vers le Belvédère de Tréguier par le sentier découverte du Tréguier à travers des oliveraies et des bois.
Petite halte à la jolie chapelle Sainte Anne et nous serpentons le long du sentier découverte parsemé de magnifiques et abondants pieds de thym. Le sentier est facile et accessible aux familles en atteste les panneaux d’information sur la faune et la flore à l’intention des promeneurs. De pauses de lectures, en pauses photographiques, nous parvenons au Belvédère de Tréguier, 740 m, magnifique point de vue, notamment sur le lac artificiel (hydro-électrique) de Sainte-Croix.
Après la pause repas, nous revenons au parking par le même chemin afin de continuer notre route pour rejoindre le refuge de La Maline à La Palud sur Verdon, départ du sentier Blanc-Martel.
Petite randonnée, car il nous faut rejoindre la Palud sur Verdon où sur place nous laisserons 2 véhicules, le troisième, en relais chauffeurs, étant déposé à la sortie de la randonnée du lendemain pour récupérer, par un jeu d’aller-retour, l’ensemble du groupe après avoir rapatrié les deux véhicules laissés la veille à La Palud.
La particularité du sentier Blanc-Martel est en aller simple. Normalement, une navette assure la relation entre la Palud et la sortie du sentier, mais ses horaires sont stricts alors, par prudence, nous préférons assurer le retour pour tous sans risquer de faire à pied, en cas d’arrivée tardive, par la route, les sept kilomètres séparant les deux points.
Toutefois, ce qui ne sera pas été fait le jour 2 aura été fait la veille, car le refuge de La Maline est à environ 5 km de la Palud, mais le handicap, à la base, n’était pas le même.
Jour 2 => 27/04/25 : Sentier Blanc-Martel au départ du refuge de La Maline.
Météo : temps couvert et averses éparses. Températures agréables
Après une sympathique soirée et une nuit de repos au refuge de La Maline, départ pour le mythique sentier Blanc-Martel, le seul qui permet de marcher le long de la rivière et au cœur des fameuses gorges du Verdon.
Un peu d’histoire avant de s’engager sur ce renommé itinéraire : En 1905, Edouard-Alfred Martel, guidé par Isidore Blanc, effectuaient la première exploration du grand canyon du Verdon avec l’aide des habitants de Rougon et de La Palud sur Verdon. En découvrant ce magnifique parcours, nous ne pouvons que penser aux prouesses dont durent faire preuve ces explorateurs-découvreurs, car certains passages, aujourd’hui bien aménagés pour en faciliter l’accès, n’existaient pas à l’époque.
Néanmoins, le sentier reste conseillé à des marcheurs et marcheuses aguerris.
Du refuge, par un accès direct au sentier Blanc-Martel, GR4, nous démarrons la randonnée, objectif du séjour. Le sentier est facile. Tout en descente jusqu’au Pas d’Issane premier belvédère du jour sur les Gorges du Verdon. Après une heure de marche tranquille, nous parvenons à un premier croisement duquel nous prenons la direction du couloir Samson et du Point Sublime qui sera le terminus de la randonnée. Au menu, encore 6 heures de marche nous attendent.
Après une trentaine de minutes, nous parvenons à un autre croisement où un panneau en place avertit le pèlerin qu’à partir de ce point nous arrivons sur un itinéraire sportif, sans échappatoire, réservé aux randonneurs équipés et expérimentés avec des passages difficiles et dangereux sur 10 km et 5 heures de marche. Bon, puisque nous y sommes et comme il nous faudra aller au terminus pour retrouver la voiture laissée sur place la veille, pas d’autres alternatives que de continuer.
Le sentier est bien marqué. Si le ciel est couvert, avec parfois quelques ondées passagères, la vue sur le Verdon et ses gorges magnifiques reste bien dégagée. Là aussi, le sentier est parsemé de thym, mais aussi d’une multitude de floraisons provençales. Outre les belvédères et points de vue naturels, nous parvenons à une autre caractéristique locale, la Baume aux Bœufs, première cavité naturelle du parcours façonnée par les siècles d’érosion du Verdon.
Continuant, nous nous rendons en aller-retour jusqu’à la Mescla – mélange des eaux en occitant – nom donné à la confuence du Verdon et de son affluent L’Artuby, où les deux eaux, abondantes en cette saison, s’unissent dans un ballet de tourbillons tumultueux et vrombissants et apportent en aval à l’onde du Verdon une couleur bleu pastel.
Émergeant de nos contemplations, nous revenons sur nos pas afin de retrouver le sentier d’origine en direction de la brèche Imbert et de ses échelles comme indiqué sur les cartes. En fait, ses échelles se présentent, à la descente dans le sens de notre marche, plutôt comme un escalier bien abrupt ouvert à l’appel du vide pour les personnes sujettes à l’acrophobie.
La construction, sise au milieu du tracé, se présente comme un escalier suspendu dans le vide, avec des rambardes et 274 marches. Elle est l’un des points de vue les plus impressionnants du parcours. Pour plagier Christian, notre guide du jour, un itinéraire coché pour tous avec plus ou moins d’aisance pour les uns par rapport aux autres. Bon, c’est fait pour moi assisté et encadré d’Élodie et de Gilles et pour d’autres en descente à reculons. Tant pis pour le style, l’essentiel est là, nous l’avons tous fait !
Nous continuons en direction de la Baume aux Hirondelles, puis de celle aux Chiens pour, à hauteur du Défilé des Baumes Fères, au bord du Verdon et d’une petite plage providentielle, prendre la pause-déjeuner. Celle-ci terminée, reprenant le GR4 toujours dans la même direction, nous parvenons au Belvédère de Triscaïre, magnifique point de vue. Passant La Baume aux Pigeons nous montons l’escalier du Tunnel du Baou afin de rejoindre le tunnel du même nom, long de 650 m, témoin d’un ancien aménagement hydro-électrique. Nous le traversons pour déboucher sur le Belvédère du Baou. Le Baou est un affluent du verdon. Continuant nous gagnons le Couloir Samson et son belvédère au-dessus du Baou, pour, de là, entreprendre les derniers dénivelés positifs du jour. Au point carrefour GR4/G54, le Point Sublime, terminus et dernier sensationnel belvédère du jour est indiqué à 300 m un peu plus haut. Avec ce dernier point de vue se finit à fois, la randonnée du jour et le séjour.
Nos montagnes, nos régions, sont traversées de sentiers remarquables et d’une grande notoriété, le sentier Blanc-Martel en fait partie. C’est avec une grande satisfaction que nous l’avons tous et toutes cochés à notre palmarès.
Merci à Christian jamais avare de partager ses connaissances et ses envies.
Pour l’anecdote, car le plaisir fut surtout la découverte de ce sentier mythique, 16 km pour 850 m de D+ peut être 900…
Pascal V.