L’été n’est pas encore terminé, mais les mercredis de l’été de Chartreuse Montagne, oui. Et pour marquer cette dernière de l’été 2024 que de mieux, comme symbole, que de faire Chamechaude, le point culminant de la Chartreuse, 2082 m. Nous sommes 13 au départ, col de Porte, alt. 1325 m. Le ciel est bien dégagé. La journée est annoncée et sera chaude. Bonne idée que d’aller chercher la fraîcheur des hauts !
Du col, direction la cabane de Bachasson, alt. 1635 m, par le GR « Tour de Chartreuse ». Au point Forêt sectionnale, alt. 1370 m, nous continuons en suivant la piste à travers bois jusqu’au point alt. 1547 m. De là, direction Chamechaude indiquée à 1,90 km. Au second point, alt. 1585 m, nous prenons sur la droite en direction de la cabane de Bachasson. Arrivés à celle-ci, nous continuons de monter en direction de Chamechaude. Nous sortons du bois et la vue sur les massifs alentours est magnifique. Le Néron avec en arrière-plan le Vercors puis sur sa droite, le Charmant Som, la Grande Sure pour ne citer qu’eux resplendissent sur un fond de toile bleue.
Peu après la Folatière, rocher tel un champignon de calcaire, nous quittons le GR pour nous engager sur un sentier à peine marqué en direction du Canyon. Pourquoi rester sur le GR, faisons fi des sensations de vertige des uns et des autres et empruntons ce sentier bien connu des chamois et autres mammifères des montagnes. Le dévers est prononcé. Il faut assurer le pas. De recherche en hésitation, nous retrouvons un chemin plus marqué jusque rejoindre le pied du Canyon. Ce passage, sans être trop difficile et technique, demande de l’assurance. Le terrain est sec, mais par endroit, quelques gravillons et pierres plus grosses roulent sous les pas. Chacun et chacune, à son rythme, nous parvenons à la sortie du canyon. Quelques frayeurs pour certains et certaines, mais du plaisir pour tous grâce à la beauté sauvage et quasi-minérale du site.
Nous continuons de monter par la prairie sommitale en direction du sommet du jour. Très vite, nous apercevons la croix sommitale. Elle semble proche, mais illusion d’optique que les pieds doivent compenser. Une fois regroupés autour de la croix petite photo d’usage pour marquer l’instant et nous entamons la descente de retour en reprenant le GR et le passage câblé. Une fois ce point de désescalade franchi avec plus ou moins d’aisance pour certains ou certaines, nous avisons en contrebas un bosquet ombragé pour y prendre la pause-déjeuner.
Le repas terminé, direction la rampe de l’écureuil par l’arête Sud (au passage petit zoom sur la Brèche Arnaud). La rampe de l’écureuil, encore un petit passage technique où les pieds et les mains agissent de concert. Nous ne sommes pas des sciuridés, mais nous passons tout de même et sans encombre ce petit saut de roche. Mais ce n’est pas fini ! Il nous reste encore le passage du pas du Lapin dernier technique du jour. Bon, pour la rime, il ne faut pas être amorphe si l’on veut suivre le passage des lagomorphes et surtout ne pas y faire de bonds ! Descendre gentiment et assurément cette rampe d’environ 5 m de haut.
Il nous reste plus qu’à suivre le sentier en direction de la cabane de Bachasson et de là reprendre le chemin de l’aller, à la descente cette fois-ci, pour regagner notre point de départ.
Une belle randonnée atypique pour un classique de Chartreuse. Itinéraire à déconseiller aux personnes sujettes à la peur du vide, mais relativement accessible à tous et toutes. Bon, tout de même 700 de D+ pour un peu moins de 9 kms ça grimpe un peu tout de même !
Un grand merci à Jean-François, notre guide tout au long de ces beaux et variés mercredis de l’été 2024. C’est toujours avec plaisir qu’il partage ses connaissances de la Chartreuse et c’est avec autant de plaisir que nous l’accompagnons. Place maintenant à la reprise des sorties des vendredis et des dimanches, c’est la rentrée !
Pascal V.