Nous sommes onze au départ de la randonnée du jour : La Dent de Moirans en boucle depuis Montaud. Malgré un ciel voilé en ce début de matinée, la journée s’annonce chaude et très ensoleillée.
Depuis le parking, face à la salle des fêtes « La Montaudine », direction la dent de Moirans par la route de la Combe.
La première partie du tronçon se fait à découvert le long de petites routes communales. Le soleil, en ce début de matinée, ne chauffe pas encore très fort, ainsi l’absence d’ombre nous est encore supportable.
Arrivée à « Côte Maillet », 700 m, nous rejoignons « La Combe, 690 m, puis, par la route des Etroits, « Chausson » 721 m. La direction de la Dent de Moirans, y est indiquée à 3,6 km. Encore un peu de route exposée aux rayons de plus en plus chaud de l’astre de jour et nous gagnons une piste ombragée jusque rejoindre « Beugnet », 857 m.
Avant de rejoindre le point « Sous la Dent », 920 m, petit détour vers la table d’orientation, offrant une vue panoramique et détaillée sur les massifs de la Chartreuse, Belledonne et sur notre droite les premiers contreforts du Vercors notamment La Sure. Malheureusement, un voile de brume de chaleur persistant nous empêche de profiter pleinement du spectacle. Par contre, il fait de plus en plus chaud !
Revenant sur nos pas, nous retrouvons la piste et, de « Sous la Dent », rejoignons la Dent de Moirans, 988 m. Telle une proue de bateau surplombant l’Isère, son belvédère principal nous offre une magnifique vue plongeante sur la vallée de l’Isère. La marche est haute pour qui voudrait se prendre pour un petit poucet chaussé de bottes de sept lieux. D’ailleurs, le lieu est signalé comme dangereux.
Les photos prises, les oh et les ah extasiés tus, encore sous le charme du spectacle offert par dame nature, nous entamons le chemin de retour via « Sous la Dent » point duquel, afin de faire une boucle et d’éviter de repasser par le chemin de l’aller nous nous dirigeons vers « Les Charpennes », 450 m via » Les Maîtres », 675 m. Ça redescend régulièrement, mais il nous restera encore une franche montée avant de rejoindre notre point de départ. La piste bien ombragée nous apporte une fraîcheur bienvenue, car le soleil, se rapprochant de son zénith, aidé par la dissipation des brumes matinales, chauffe de plus en plus.
Un petit espace en sous-bois nous accueille pour la pause-déjeuner. Celle-ci terminée, encore un peu de descente jusque « Les Charpennes » et nous bifurquons sur notre gauche en direction de Montaud. Pas de préliminaire, ça monte directement ! Quelque 160 m de D+ sur un peu plus d’un kilomètre, dernier effort incontournable du tracé. Au point « La Colombière », 610 m, pour certains et certaines d’entre nous petit aller-retour vers le canyon de la Colombière où s’égayent virevoltantes de sauts de roches en sauts de marche les eaux translucides d’un joli petit ru.
Le groupe se reconstitue à « La Colombière » et nous reprenons, tous ensemble, la direction de Montaud. Nous empruntons le chemin d’art, 732 m, où, à notre agréable surprise, tout au long du parcours sont discriminées des représentations artistiques et des œuvres sculptées diverses et variées laissant à nos imaginaires les interprétations personnelles. Nous nous rapprochons de notre point de départ, mais juste avant le parking, sur un des murs de la salle des fête « La Montaudine » une jolie fresque souvenirs de la Première Guerre mondiale, comme une ode à la paix s’offre à nous. Petite note négative dans ce bel ensemble mémorial des graffitis viennent ternir ce magnifique ensemble. Si les fresques de la préhistoire nous ont laissé trace de la mémoire de nos ancêtres et de celle de l’humanité, leurs « copieurs grotesques » contemporains attestent et attesteront de leur dégénérescence…
Une belle randonnée avec un groupe bien disposé et fort sympathique, plein d’empathie mutuelle. Pour reprendre la nomination de cette journée par l’une d’entre nous : une rando Zen ! Ça valait bien une petite halte rafraîchissante avant de regagner nos pénates respectives.
Pascal V.