Nous sommes huit au départ parking du golf à Corrençon-en-Vercors avec comme objectif du jour Le Rocher du Playnet. Un ciel dégagé augure d’une belle journée printanière, mais, à l’observation de la course des nuages, elle s’annonce venteuse. Nous le constaterons à l’approche des premières crêtes et du sommet.
Du parking, direction le terrain de golf que nous longeons en suivant le GR jusque rejoindre Les Charmeyennes, 1163 m, et suivre la direction de Les Pissots. Entre temps, nous quittons le GR pour suivre le GRP, marque jaune et vert. A Les Pissots, 1200 m, direction la Baraque du Froment par le chemin le plus long. Nous quittons cette direction et le GRP pour suivre, sur notre gauche, un sentier non balisé, mais relativement repérable jusque rejoindre la Cabane du Grand Pot, 1700 m, dite Cabane à Goupette, en mémoire de Jean-Paul Argoud-Puix, dit Goupette, comme en atteste une plaque souvenir à proximité. La neige est bien présente, mais sa sous-couche encore ferme ne nécessite pas que nous nous équipions de crampons ou des raquettes. D’ailleurs, de toute la journée, nous n’utiliserons pas ces équipements. Tant pis, nous les porterons pour rien, mais en montagne, comme ailleurs, vaut mieux prévoir que subir.
De la cabane, après une petite visite des lieux et une petite pause récupératrice, nous avisons les crêtes des rochers de la Balme et celles du rocher du Playnet. Continuant hors sentier balisé, droit dans le pentu, nous montons pour les atteindre. Un petit crochet pour nous rendre à l’aplomb du pas Ernadent, 1833 m, qui séparent les deux crêtes pour un petit regard sur sa sortie, furtif pour moi, et sur ses abyssales pentes enneigées et gelées. Convaincus, que le passage n’est pas de saison (en plus pas au programme du jour), nous suivons les crêtes en direction du rocher du Playnet avec, comme objectif, le sommet de ce dernier.
Les derniers hectomètres sont bien raides. La neige bien croûtée nous permet une bonne accroche même si, parfois, il ne faut pas hésiter à bien marquer la trace. Chacun a son rythme, nous gagnons le sommet du Playnet, 1994 m. Comme toujours en montagne, la récompense des efforts est au sommet. Un joli panorama s’offre à nous malgré quelques passages nuageux plus ou moins soutenus. Toutefois, Belledonne, le Grand Veymont, pour ne citer qu’eux, se laissent admirer entre deux nuées cotonneuses. Il faut dire que le vent, orchestre à la guise de ses souffles rageux et rafraîchissant la course des blancs moutons azuréens. De ce fait, l’endroit n’est pas propice à la pause-déjeuner. Alors, avisant un espace rocheux en contrebas, moins exposé au souffle d’Eole, nous nous y rendons et nous y installons pour le repas du midi.
La pause terminée, dans un premier temps marchant en deçà de la ligne de crêtes puis rejoignant en suivant un sentier non balisé seulement connu des GPS ou des anciennes cartes, nous rejoignons le refuge de Carette, 1355 m. De là, retrouvant le GR, nous gagnons Porte Barnier, 1350 m, puis le 45ème parallèle, ensuite Les Ravières, 1267 m, le Clairiant, 1210 m et enfin les Charmeyennes d’où, longeant à nouveau le terrain de golf, nous retournons au parking du départ.
Un classique du Vercors le Playnet, mais par un tracé, pour l’essentiel, hors des sentiers balisés, sans grandes difficultés et dangers que sait nous proposer Christian B. Merci à lui pour cette découverte avec tout de même 960 m de D+ et 16,14 km de distance. La petite pause rafraîchissante au retour fut la bienvenue et appréciée de tous.
Pascal V.