Pour cette sortie dans le Diois, le Jocou, deux groupes sont prévus. Le premier, Gr1, pour suivre un parcours plus long, 19 km, plus technique et avec un D+ de 1200 m. Le second, Gr2, pour faire une boucle moins longue, 11,5 km et avec un D+ moins accentué, 850 m. Météo du jour, ciel dégagé, temps sec et très venteux.
Pour le départ, les deux groupes se retrouvent sur Grimone, cote 1210 m, le long de la départementale 539. Ainsi, les 12 marcheurs et marcheuses suivent ensemble le début du parcours jusqu’au Ravin de Clastre, 1300 m, où les deux groupes se séparent. Le Gr1 prend la direction des sucettes de Borne. Le Gr2, celle du col de la Seysse. Ce dernier rejoignant le GR 93 pour se rendre jusqu’au sommet du Jocou puis retour par les cols du Pigeon et de Vente-Cul (qui porte bien son nom) puis par la Pouyat.
Le Gr 1, suit le GRP, marque jaune et verte, beau sentier en pente régulière et rejoint le col de la Péyère, 1295 m, les plus gros dénivelés restent à faire… Du point, Le Piégu, 1285 m (tiens, nous sommes redescendu !) encore 3,4 km de marche pour rejoindre les Sucettes de Borne (rien à voir avec la première ministre actuelle qui, selon certains, nous ferait plutôt avaler des couleuvres que sucer des sucettes même si, à l’anis – NDLR). Au lieu-dit, Le Gué, 1160 m, petit aller-retour pour admirer les curieuses Sucettes de Borne, rochers très effilés en forme de sucettes près du hameau de Borne. Elles sont le fruit de longs processus géologique, tectonique d’abord (les couches calcaires sont ici redressées à la verticale) et d’érosion ensuite. Un régal pour les yeux ! (source Vercors Rando).
Le temps de prendre de belles photos et au passage de cueillir de jolies et bonnes petites pommes sauvages le groupe rejoint Le Gué et entreprend la montée jusqu’au col de Jiboui via le refuge de la Tour. En effet, à partir du Gué et jusqu’au sommet du Jocou plus beaucoup de plat au menu. Il faudra bien les faire ces 1200 m de D+ ! Petite halte au refuge, 1338 m, les températures se réchauffant il faut retirer des épaisseurs, puis direction le col de Jiboui via les Clots, 1400 m. Au col, 1619 m, un vent du sud impétueux et un peu frais nous accueille. Il sera notre compagnon de marche jusqu’au Jocou.
Du col de Jiboui, où la vue sur les pâturages et le Mont Barral est magnifique, direction le Col de La Seysse par la crête de Jiboui, 1750 m. A la crête, un panneau nous indique une modification du réseau de sentiers pour éviter les interactions entre randonneurs et chiens de protection sur l’alpage privé du vallon des Pâtres. Les troupeaux n’étant plus en pâturage pas de souci, nous pouvons emprunter tous les sentiers qui mènent au Jocou tout en suivant et respectant les traces. Depuis la crête, nous gagnons le Col de Seysse, 1744 m. Pas de Gr2 sur les lieux, nous avions convenu d’un éventuel point de rencontre des deux groupes en ce lieu. Repérant depuis le col un sentier affleurant un escarpement, plutôt que d’emprunter le GR, nous optons pour cette variante un peu plus ludique et surtout très pentue, pour rejoindre le Jocou.
Après une bonne et franche montée parfois avec quelques petits pas d’escalades nous atteignons un replat où, à l’abri du vent, nous décidons de faire la pause repas. Cette dernière terminée, nous rejoignons l’objectif du jour : le Jocou, 2051 m. Un magnifique 360° s’offre à notre vue, le tout magnifié sur un fond de ciel bleu où les vautours, planeurs majestueux, semblent nous narguer de leur grâce aérienne. Bon, gardons les pieds sur terre, il reste encore du chemin avant de rejoindre le point de départ. N’oublions pas le changement d’horaire, la nuit vient plus vite maintenant. Ainsi, depuis le Jocou, nous atteignons le col du Pigeon, 1840 m, puis le col de Vente-Cul, 1650 m d’où nous prenons la direction du col de Grimone. Au point, Côte des Amousières, 1460 m, direction la Pouyat, 1350 m. De là, nous rejoignons Grimone, notre point de départ.
Une belle sortie avec pour le Gr1 et par ce parcours une première pour tous. De jolis moments d’amitiés et de montagne partagée. Pour le Gr2, moins stressé par le chrono du fait du parcours moins long, de bons moments de partage où le temps de prendre le temps justement a permis à chacun de profiter de la beauté des environs tout en décontraction.
Merci à Christian B, pour cette découverte. Au retour, pour le Gr1, petite halte hydratation au hameau de Grimone, gite la Sauvagine, d’où nous pouvons, une dernière fois, en terrasse, profiter encore de la beauté du site.
Pascal V