C’est une belle journée qui s’annonce pour cette randonnée classique de Chartreuse : le tour des Haberts.
Dix-sept randonneurs et randonneuses se retrouvent au départ sur le parking de la Correrie près du monastère de la Grande Chartreuse.
Depuis le parking direction le pont des Allemands puis, après le pont nous suivons le chemin en direction du habert de Chartroussette et de celui des Rochers. Nous évitons le habert de Chartroussette en quittant le sentier et coupant au travers d’un pré pour rejoindre la bergerie de Chartroussette située au-dessus du habert du même nom. Lors de notre montée vers la bergerie, nous apercevons un père Chartreux dans sa bure blanche qui, à notre approche, s’éloigne vers le habert des Rochers. Nous le croiserons un peu plus tard. Depuis la bergerie, nous suivons une route forestière jusqu’au habert des Rochers. Sur place, nous retrouvons le père Chartreux qui, cette fois, ne dérobe pas à notre approche, mais, au contraire, reste avec nous pour échanger quelques propos et nous jouer, musicien qu’il est, un petit air de flûte. Un père Chartreux, musicien et faisant la conversation, ce n’est pas courant. Après cette pause en cette agréable compagnie, nous dirigeons nos pas vers la chapelle de Cordes. Depuis cette dernière, le groupe se divise en deux. Sept d’entre nous, préférant éviter le chemin en dévers et encore enneigé qui mène à la Prairie et au Habert d’Arpison reviennent sur leurs pas afin de rejoindre le habert de Billon via celui de Chartrousssette délaissé auparavant. Les dix autres continuent en direction de la prairie et du habert d’Arpison en empruntant, effectivement, un chemin en dévers encore bien enneigé. Les uns aidant les autres à traverser sans encombre ce passage difficile, ce second groupe arrive à la prairie d’Arpison pour l’heure de la pause repas bien installé au soleil et à l’abri d’une légère bise. Les organismes reposés et repus direction le habert de Billon où attend patiemment le premier groupe venant juste de terminer leur pause repas. En effet, leur évitement du passage par la prairie d’Arpison a rallongé quelque peu leur parcours versus celui emprunté par les téméraires d’Arpison (NDLR)…
Sur place, après échanges des impressions de chacun des groupes, d’un temps consacré à la cueillette des jeunes pousses de pissenlits et d’orties, le groupe, totalement reconstitué, entame son retour vers le point de départ.
Pour moi, une première fois que je mène cette randonnée classique et, surtout, ma prise en considération qu’il me faudra, à l’avenir, passer par le habert de Chartroussette. Sans cela, cette rando ne pourrait pas s’appeler le tour des haberts, mais le presque tour… Peu importe, tour complet ou demi-tour, ce fût, aux dires de tous, une bien belle journée.
Pascal V.