Un voile de brume sur le mont de la coche,
Mêle les paysages en un gris de roche.
Le ciel est bien bas, les monts sont nimbés d’un voile ouaté qui persistera une bonne partie de la journée masquant à la vue des quatre randonneurs, Le Mont de la Coche, 2070 m. Un des plus faciles des seize 2000 du massif des Bauges, et un autre 2000, Tré le Mollard, 2035 m, situé à l’opposé Est du Mont de la Coche.
Au préalable nous laissons une voiture au Nan Fourchu pour nous épargner une marche retour, sans intérêt, par la route jusqu’au notre point de départ : Le Gué, 938 m, peu après Ecole en Bauges dans le vallon de Bellevaux.
La seconde voiture laissée au Gué près du Chéran, juste après un petit pont l’enjambant, nous nous dirigeons vers le pré de Bellevaux par le hameau Rière Bellevaux. Nous suivons le sentier tout au long d’une franche montée, longeant par endroits le ruisseau l’Enfer pour rejoindre le Couart, 1181 m. Puis, quittant ce chemin, nous partons sur notre gauche, hors sentier, pour en retrouver un autre un peu plus haut qui mène jusqu’au Chargieu, 1325 m. De là nous suivons la route forestière vers Tré Le Mont, Allant, 1573 m, Plan de la Limace 1720 m, puis passage du plan Mollard pour rejoindre le Colet, 1900 m environ, situé entre le Mont de la Coche et Tré le Mollard. Nous avons à ce stade fait 970 m de dénivelés positifs avec très peu ou pas de replat pour reprendre nous souffle. Comme le Dahut toujours à contre pente lors des pauses. Depuis le col nous avisons le Mont de la Coche encombré de nuages avec parfois une légère éclaircie. Qu’importe, même si à regret nous savons qu’au sommet la vue sera tronquée de ce voile gris, nous entamons la montée jusqu’à son point culminant. Le Mont de la Coche se présente à nous telle une pyramide avec une montée très raide le long d’une arête. Plus de 170 m de D+, ça pique ! Bon gré, mal gré, nous essayons de percevoir à travers la brume les monts et pointes environnantes tels Le mont Pecloz, la pointe de Chaurionde, celle d’Arcaloz un peu plus loin celle de la Sambuy pour ne citer qu’eux. Par beau temps la vue offerte de là-haut, assurément, doit être splendide. Nous entamons notre descente pour rejoindre en face le Tré le Mollard afin d’y prendre notre pause-repas. Même si les éclaircies sont de plus en plus franches nous ne pouvons pas profiter, à notre convenance, de la vue qui s’offre à nous. Une fois rassasiés, nous engageons la descente de retour en retournant sur nos pas jusqu’au colet et rejoindre les chalets d’Orgeval via le Banc Ferrant en longeant Tré le Mollard puis ensuite sous les dalles de la pointe d’Arcalod. Depuis les chalets nous suivons la route forestière jusqu’au Nan Fourchu via le chemin du Gros Fayard, 1020 m, puis la passerelle du Nan Fourchu, 998 m. Au passage quelques belles gentianes cillées nous offrent leur parure d’automne Le ciel s’étant dégagé nous pouvons aussi admirer les pointes et Monts environnants occultés jusqu’alors.
Au Nan Fourchu nous prenons le second véhicule pour retrouver notre point de départ, Le Gué et la seconde voiture, pour ensemble, sur la route du retour, faire une halte à Ecole. Boire une bière locale, un peu chaude, mais tellement appréciable entre passionnés passionnants qui se passionnent pour la même passion : la randonnée en montagne. Le bilan de la journée 1297 m de D+ et 15,2 kms de marche au compteur. Une belle journée, à refaire par temps dégagé. Merci à Christian B. pour l’avoir proposée au programme de cette année.
Pascal V.