Après 2 tentatives annulées ces dernières années, le Pécloz nous ouvre enfin les bras, certes sortie physique à la base mais si on rajoute encore la chaleur par-dessus, ça devient encore plus compliqué.
En effet une bonne chaleur quasi caniculaire nous attend – même pas au tournant, en fait il n’y a pas de tournant – tout au long de ce kilomètre vertical.
Les amis Michel & Jean-François ont bien voulu nous accompagner dans cette aventure (pas sûr qu’ils savaient parfaitement dans quoi ils s’engageaient) et nous nous retrouvons après quelques minutes de marche depuis le parking du Couvent (862 m) au pied de la difficulté.
Le Pécloz nous attend 1300 m plus haut via un parcours tout en « finesse » à savoir via une arête NNO de 1300 m directe et sans fioriture vers le sommet.
L’approche en forêt nous permettait d’espérer de rester au frais pendant la première partie mais ce fut une bonne heure de cuisson à l’étouffée qui nous a accompagnés jusqu’à la sortie de la forêt vers 1600m. Je ne dirais pas que la suite fut beaucoup plus agréable (voire moins d’ailleurs, c’est ce qu’on a bien voulu faire croire à nos compagnons) du point de vue déclivité mais au moins, l’arête semblait plus fraîche, un léger vent semblait exister…
Continuant à crapahuter nos 30% de pente, nous atteignîmes le sommet du Pécloz à 2197m vers 11h30, tous bien entamés (sauf un, semble-t-il, toujours le même).
Comme attendu, ce fut un magnifique 360° avec vue sur tous les 2000 m des Bauges, l’Arcaloz en tête, le Tréloz. Quant aux pointes des Arces et de l’Arlicot, ça reste une toute autre histoire à écrire pour une prochaine fois (une belle crête relie les 2 sommets)…
Une petite photo avec l’appareil de Philippe en mode retardateur, exercice périlleux et donc chute, normal. On recommence. Perso, je me contente d’un selfie (plus moderne).
On se jette dans la descente au sens figuré comme au propre, ça descend rapide, cheminée à désescalader jusqu’à trouver un abri à l’ombre pour se sustenter rapidement dans une raide pente herbeuse. Pas facile de ne pas glisser dans ces conditions tout en veillant à ne pas voir ses affaires (voir Michel) dévaler la pente.
On rejoint le col d’Arménaz 1995 m, (oui, Jean-François, il y a un « z » à la fin). Ne me demandez pas la règle concernant le « az » dans les Bauges, je connais quelques toponymes contradictoires dans le coin…
Chose étonnante, nous croisons un groupe de randonneurs venant de la pointe Fougère via l’Arménaz avec lequel nous entamons une petite discussion. Il s’agit du club de l’Amical Montagne Réaumont (AMR) dans lequel je reconnais cette dame qui avait l’habitude de porter toujours une carte IGN plastifiée autour du cou dans les vidéos de leurs sorties. Surprise par cette reconnaissance et bonne partie de rigolade autour cette histoire de carte, elle me rassure, elle ne l’a pas perdu mais désormais elle est passée au GPS !!
Compte tenu de la chaleur, nous regagnons le chalet des Gardes puis entamons la descente sous une chaleur étouffante. Notre motivation (en tout cas, la mienne) reste concentrée sur la fontaine du Village ruiné de la Chapelle 700m plus bas où nous profiterons généreusement de son bassin d’eau fraîche.
Suivra la visite de la Chapelle de Bellevaux et de sa fontaine (encore plus fraîche) et d’un retour ombragé jusqu’aux voitures.
Bien évidemment, nous terminerons notre sortie du jour autour d’une bonne petite bière tout en écoutant religieusement Michel deviser sur un pneu et une tondeuse (je crois ?).
Un grand merci à mes acolytes du jour, certains étaient venus pour un bon entraînement mais ils ne sont pas « encore » prêts pour le refaire tous les jours. 😉
Christian B.