Nous sommes quatre au départ de Gresse-en-Vercors, alt. 1195m, pour débuter cette sortie qui, après consultation de tous, prend l’option de la variante en boucle par les crêtes nord. Donc, nous délaisserons le Baconnet pour diriger nos pas vers la montagne de la Pale (à l’opposé du Baconnet) puis retour par le Château Vert via les Fraisses. Le ciel est légèrement voilé et la température agréable. Une petite bise fraîche se faisant tout de même ressentir.
Départ depuis le parking à l’entrée de Gresse-en-Vercors en venant de Grenoble, direction légèrement en contre bas sur la droite, La Casse, alt. 1186m. Puis, le Pas du Serpaton en suivant, dans un premier temps, une petite route qui mène à l’alpage sous le pas du Serpaton. Nous la délaissons pour suivre un chemin qui mène jusque la Montagne du Laud, ancien lieu de pastoralisme, en témoigne un panneau d’information sur place et les vestiges d’un ancien câble laitier qui permettait, à l’époque, d’acheminer le lait jusque dans la vallée pour la fabrication des fromages. Il nous reste encore 900m de marche avant d’atteindre le Pas du Serpaton, alt. 1586m. En cours de montée, les premières fleurs se laissent admirer, crocus, renoncules des Pyrénées, jonquilles et belles gentianes printanières. Ce sera un plaisir que de pouvoir admirer; sur la première partie du trajet, ces tapis fleuris, annonce du renouveau printanier.
Au pas du Serpaton, un regard sans regret vers le Baconnet et direction, sur notre gauche, le rocher du Cléton, alt. 1669m. Depuis le rocher descente vers un petit col et montée directe par la ligne de crête jusqu’au sommet de la montagne de la Pale, alt. 1734m. Au sommet un panorama 360° s’offre à nous malgré quelques nuages estompant, notamment, le massif des Belledonnes.
Il est temps de faire la pause repas à l’abri du vent. Celle-ci terminée, descente en mode sanglier pour rejoindre les Fraisses, alt. 1129m. C’est un peu les montagnes russes en Vercors ! Ça se confirme, car nous remontons en direction du Ménil, alt. 1430m puis gagnons le rocher du Château Vert, alt. 1455m. Il faut reconnaître que le sentier n’est pas bien marqué. Après quelques hésitations et D+ supplémentaires, nous parviendrons au sommet de ce vert Château qui porte bien son nom vu la végétation environnante. Il offre aussi une belle vue sur le Palais. Le fait-on ? Non déjà 12 km dans les jambes et près de 900m de D+, soyons raisonnables d’autant plus que la pluie menace, et il reste un peu plus 5 km pour rejoindre le départ. Alors nous entamons la descente de retour pour rejoindre le col des deux, alt. 1220m. Nous pensions, enfin certains, avoir évité la via corda du Palais, mais en cours de descente une petite faille, pour ce qui connaissent la cheminée du Paradis, en plus court, se présente à nous. Pas le choix, faut y aller ! Philippe ouvre la marche, moi, je le suis, l’aérobie au maxi et la production d’huile d’olive, première pression à froid, à son paroxysme. Christian, en intermédiaire, au-dessus de moi, assure la descente de l’amie Christine qui s’offrira le luxe d’une prochaine manucure ayant laissé un ongle au passage. L’avantage, après quelques sensations à ne pas recommander aux faiblesses cardiaques et aux pieds mal assurés, de ces passages, il ne reste et ne restera toujours que de bons souvenirs et quelques moqueries d’usage bien amicales et somme toute chargées d’empathie. Bon, la brèche « brèchée » descente de retour par le col des deux puis les petits deux, alt. 1217m, la Croix de Serre Monet, alt. 1256m. Encore une dernière petite montée avant de rejoindre Gresse-en-Vercors avant la pluie.
Petite escale en cours de route pour partager le traditionnel verre de l’amitié et parler des futures randonnées sans oublier, bien sûr, les optionnelles options du dimanche. Qu’importe l’usure des semelles, les sensations fortes, pourvu que l’on ait le plaisir de la marche et du partage. En effet, les chaussures ont bien servi près de 1100m de D+ et 17,4 km de distance. Nous ne nous vantons pas, nous partageons notre plaisir, n’est-ce pas Christian B ! Attention toutefois, itinéraire à réserver aux marcheurs aguerris ayant le pied sûr.
Pascal V.