Les conditions sont excellentes au départ de cette randonnée avec un temps splendide et une belle couche de neige encore fraîche.
Neuf randonneuses et randonneurs ont chaussé, dès le départ, leurs raquettes..
Direction Arselle, 1618 M, en contre bas de la station du même nom.
Depuis le parking, le groupe longe une route enneigée en direction de la station de ski d’Arselle. Des fondeurs, des randonneurs à skis accompagnent notre équipée.
Nous dépassons la station et empruntons sur la droite un sentier raquettes bien balisé. La marche s’annonce difficile, en témoigne les indices de difficultés affichés de 3 à 5. En effet, très vite la pente s’annonce raide. Le niveau 3 semble n’être qu’un modeste préambule à la journée, les niveaux 4 et 5 se font vite ressentir. A mi-montée, après avoir traversé une piste de ski de fond, un panneau indique montée raide, niveau 5, utilisation de raquettes et de bâtons vivement conseillée. Pas de renoncement, chacun entame à son rythme, une montée ou les virages en épingles ne proposent ni replat, ni zone de repos. Le groupe s’allonge, sans jamais se perdre de vue les uns des autres. Enfin, la première étape du jour : le lac Achard. Mais où donc est-il ? Dissimulé sous une belle couche de glace recouverte d‘un fin duvet neigeux fraîchement tombé. Certains d’entre nous l’ayant vu en son état liquide en des saisons plus chaudes, attestent bien de son emplacement. La vallée cernée par les montagnes de Chamrousse où sur les crêtes nous devinons les installations de ski alpin est resplendissante sous le soleil. Tout à notre surprise, un skieur alpin vient à notre rencontre pour nous demander le chemin pour retrouver les pistes de ski. Le malheureux s’étant égaré en se trompant sur le balisage, s’est retrouvé, grisé très probablement par la descente hors-piste, coincé sur notre versant. Malheur lui en a pris car nous ne pouvons que lui conseiller de gravir, skis à l’épaule la pente face à nous la plus raide mais la plus directe pour regagner l’espace de montagne aménagé pour sa pratique. Peut-être a-t-il confondus ses skis alpins avec ceux pour la randonnée ? Non, non, il s’est bien perdu ! Suivant nos indications et après avoir reçu nos encouragements et recommandations de prudence, ne passez pas près des sapins, la neige y dissimule plus de pièges que de supports, l’égaré du jour, résigné, entame sa remontée vers le plaisir des pistes damées. Nous suivrons sa montée pour constater qu’il parvint à retrouver ses homologues skieurs.
Le groupe reprend sa course en direction du col de l’Infernet. Le chemin est moins abrupte mais proposant des portions en devers difficilement praticables. Une dernière bosse, puis se présente à nous une vallée plongeant sur la montée vers le col de la Botte et la croix de Chamrousse. A ce niveau, au vue des difficultés qui s’annoncent, le groupe se sépare en deux. Cinq décident de faire demi-tour pour rejoindre Bachat Bouloud où ils feront leur pause repas. Les quatre autres décident de continuer en direction du col de la botte puis de là, rejoindre la croix de Chamlrousse pour entamer leur descente de retour vers Bachat Bouloud.
Les quatre compères engagent leur montée vers le col de la botte tout d’abord par une descente courte mais abrupte. Les crampons des raquettes, les bâtons, assurent leur office. La montée est difficile, souvent en devers. Les randonneurs à skis y sont plus à leurs aises que nous chaussés de raquettes encombrantes en contre pente… Première étape, face à nous, le col de la Botte. Belle vue sur les monts environnants. Léger retour en arrière pour retrouver la trace qui mène à la croix de Chamrousse. Montée régulière avec moins des devers. Nous longeons la piste de skis alpins où des pratiquants sont impressionnés par nos ardeurs et volontés, nous félicitant et nous encourageant : Respect, entendons-nous dire. Bof ! La montagne pour nous ça se gagne, pour eux ça se paie. Questions de moyens sans être économiques…
Ultime point culminant de la journée la croix de Chamrousse. Vision panoramique à 360° où des tables d’orientations indiquent tous les points culminants environnants et visibles à l’œil nu. Beaucoup de monts et pics connus, trop long à lister. Ils ne vous restent plus qu’à y monter pour les reconnaître. N’hésitez pas, c’est juste magnifique !
Après la pause repas, nous entamons la descente de retour vers Bachat Bouloud. Nous croisons toujours des randonneurs à skis, d’autres à raquettes, cette belle journée ensoleillée a fait sortir le matos des casiers et les passionnés s’en donnent à cœur joie, le souffle vaillant.
En chemin nous rencontrons des gens qui reconnaissent certains CHAM, quelle popularité ! Et peut-être une future adhérente ? Du moins j’ai fait du Lobbying auprès d’une laurentinoise. A suivre !
Toutefois la discussion nous a fait perdre notre chemin et loupé Bachat Bouloud, lieu de retrouvaille des deux groupes prévu initialement. En conséquence, après échanges téléphoniques, nous nous retrouvons tous au parking, point de démarrage de cette belle journée les sourires de tous en attestant.
Pascal V