Nous sommes six à nous retrouver au départ de la sortie du jour, à Biol-Le-Haut, Parking à 200 m sur la gauche après l’église (en venant de Saint-Laurent-du-Pont via les Abrets), 584 m.
Au menu du jour, les ingrédients d’une belle randonnée d’automne : forêt de châtaigniers et de chênes au sud, complétée par une alternance de bois et plaines et de belles trouées sur les sommets de la Dent du Chat, du Dévoluy, du Mont Blanc, de la Chartreuse et de Belledonne. Ceci, surtout par beau temps. Mais qui dit automne dit, le plus souvent, temps couvert ponctué ça et là de belles éclaircies. La météo du jour n’y dérogera pas : alternance d’éclaircies et d’averses, et une brume persistante accrochée sur tous les massifs environnants nous privant ainsi de pourvoir les observer par le détail.
Qu’importe, la pluie n’arrête pas le pèlerin, euh, le randonneur, surtout qu’au départ de la randonnée de belles trouées d’azur semblent présager d’une journée sans pluie.
Du parking, en suivant la montée du Belvédère nous nous dirigeons vers une table d’orientation. Le temps de nous mirer dans les eaux placides d’un ancien lavoir, nous continuons notre montée jusque rejoindre cette dernière. Malheureusement, le voile de brume ne s’est toujours pas levé nous obstruant, de fait, la vue détaillée sur les monts et massifs se dressant face à nous. Au retour, peut-être… C’est dommage, car une plaque remémorant l’installation en 1944 d’antennes de transmission militaires atteste de la qualité de ce lieu d’observation et de communications hertziennes. Nous revenons sur nos pas pour retrouver la route et le chemin qui mènent jusqu’au point le Bois, 568 m. C’est un peu les montagnes russes. Il ne faut pas se méprendre si le lieu le Bois affiche une altitude inférieure au point de départ, pour le rejoindre, il nous aura fallu affronter quelques dénivelés positifs. Du Bois, direction Les Trois Coches, 653 m, puis Pierre Aiguë, 620 m. En chemin, une averse de grêle nous surprend suspendant momentanément le glanage de Châtaignes et la cueillette de champignons, notamment de belles coulemelles. Nous rejoignons le Crépon, 611 m, et sa cabane de chasseurs, « La Cabane à Dédet » (oui, oui, il y a bien un T à la fin), qu’un charmant monsieur sur place nous autorise à occuper le temps d’une petite pause. Une bien belle installation, équipée comme il se doit, à suivre. Après la pause direction Les Planches, 610 m. La cueillette de champignons bat son plein. Des Planches, direction Le Barraz, 620 m, d’où nous rejoignons Le Foulu, 585 m. Un peu plus loin, à l’abri de la sous-pente d’une grange face à un ciel parsemé de belles trouées bleues, nous faisons halte pour la pause repas. Les corps repus et reposés, retour vers les Trois Coches puis le croisement aux Bois, repassant ainsi près de la table d’orientation sans pour autant y retourner, car la vue n’y est pas plus dégagée qu’à l’aller. Toutefois, en cours de chemin, la magie de l’alternance des pluies et des éclaircies nous offre le spectacle d’un bel arc-en-ciel. Effet de jeu de lumière de l’astre du jour, comme une peinture sur fond de myriades d’ondées fines et claires semblant vouloir s’opposer à sa clarté naturelle. Si l’opposition des choses, des êtres, pouvait toujours se résumer en un festival de couleurs… Je m’égare, la randonnée, comme une muse, m’inspire. J’adore cela !
Enfin, nous regagnons, satisfait de cette journée, notre point de départ.
Alors je vais être plus terre-à-terre, bilan de la journée : 13,6 km et 381 m de D+. Je ne remercie personne, car ce serait faire de l’autosatisfaction !
Pascal V.