Nous sommes huit au départ de cette randonnée à Saint-Jean d’Arvey, parking du Chaffardon, 582 m, massif des Bauges. Le nom de cette sortie, Circuit des Passerelles, sous-entend les passerelles qui enjambent la Doria, eaux du lac du Bourget.
Le ciel est encombré, mais la météo prévoit des éclaircies et un risque d’averse vers 14h00. En fait, il ne pleurera pas et le ciel se dégagera au fil de la matinée et finira par offrir de belles trouées ensoleillées.
Par contre, les abondantes pluies récentes augurent d’un bon niveau d’eau de la Doria. Spectacle assuré !
Du parking, nous empruntons le sentier en direction de la cascade de la Doria (1ère de la journée) via l’arboretum. À Lanceney, 620 m, nous suivons la direction de la cascade de la Doria inférieure et de l’arboretum. Au passage la chartreuse et plus particulièrement le Granier semble pointer au-dessus d’une vague nuageuse.
L’arboretum présente diverses essences comme un Thuya Géant N-O de l’Amérique du nord, un orme de montagne, plus local, pour ne citer qu’eux, car ce parcours initiatique comprend beaucoup d’arbres, le découvrir, dans sa globalité, n’est pas au programme du jour. Continuant sur le sentier, nous rejoignons la première cascade. Elle est bien chargée en eau. Elle nous offre un spectacle féerique de son et d’eaux. En effet, l’eau jaillissant dans un vrombissement tumultueux de cataractes en sauts de roche nous offre un ballet aquatique mêlant tourbillons, chutes et sauts, écumes et panaches de gouttelettes s’élevant telle une brume naissante au-dessus de l’onde furieuse et rugissante. Magnifique spectacle, mais impressionnant !
Nous continuons en direction de la troisième passerelle aval en suivant une petite vire équipée de câble. Le sol, les pierres par endroit, sont humides, il convient d’être prudent. Nous passons devant les ruines de la centrale hydroélectrique de la Doria avant de rejoindre la Combe, 476 m. À ce stade, nous aurions dû continuer en direction de la cascade de la Doria (2ème de la journée) mais la passerelle étant interdite au passage nous nous dirigeons vers l’arboretum afin de retrouver le sentier au-dessus de nous et de modifier notre parcours, car aucun passage à gué n’est possible avec le fort débit de la Doria.
Nous retrouvons le sentier pris à l’aller et tournons 100 m plus loin sur notre gauche pour rejoindre la route et suivre jusqu’au prochain pont la route qui mène à Lovettaz. Avant de traverser le pont qui enjambe la Doria et de quitter la route pour emprunter, sur l’autre rive, un sentier sur notre gauche, nous prenons, toujours sur notre gauche un sentier qui conduit à l’aplomb de la cascade admirée précédemment d’en bas. Prudemment, nous pouvons observer le haut de la chute et suivre dans le vallon en contrebas le sillon rageur de la Doria.
Demi-tour, traversée du pont, chemin à gauche jusque Lovettaz, 690 m, et direction le Carret, 969 m, sentier marque jaune et rouge. De ce point, la deuxième cascade du jour est située à 300 m. Nous descendons jusqu’à la rejoindre. Encore un joli spectacle de son et d’eaux bouillonnantes que nous offre cette cascade située à 942 m d’altitude. La passerelle en place est en béton et acier plus apte à résister à la force des eaux que sa cadette en bois située plus bas et interdite d’accès.
Après avoir traversé la passerelle et une petite photo de groupe pour marquer l’instant, direction Saint-Jean-d’Arvey. Nous n’irons pas jusqu’au trou de la Doria, car le chemin câblé est trop humide et dangereux. Restons sec, le temps n’est pas à la baignade ou pire au canyoning sans retour. Nous continuons suivant la Doria sur sa rive gauche, dans notre sens, jusqu’au point Passerelle de Lovettaz, 776 m, puis, de là, gagnons le parking de Chaffardon, notre point de départ. Peu avant notre arrivée pause déjeuner sur un espace dégagé et ensoleillé.
Nous craignions que les conditions météo ne nous soient pas favorables mais, après les pluies intenses des journées précédentes, les éclaircies et de belles trouées de ciel bleu nous récompensèrent de notre optimisme collectif. Du fait que la 3ème passerelle aval était impraticable le parcours a été modifié et, par conséquence, limité à 9,5 km et 550 m de D+, versus les 12 km et 700 m de D+ du programme, mais la satisfaction était ailleurs tant le spectacle des eaux tumultueuses de la Doria suffit amplement à notre plaisir.
Pascal V.