12 au 14 juillet 2020
Jour 1 : dimanche 12 juillet
Direction la haute Maurienne pour cette sortie annuelle modifiée en raison du Coronavirus. Arrivés au parking de départ après avoir roulé deux heures.
Il est temps de se dérouiller les jambes pour rejoindre le refuge du col du petit Mont Cenis. Nous marchons sur les traces d’Hannibal puis nous apprenons que ce sentier a aussi été emprunté par les Carolingiens ainsi que Napoléon 1er. Après quelques efforts, nous débouchons sur le plateau et prenons notre pause déjeuner en apercevant le refuge du petit Mont Cenis en contre-bas. Ensuite descente pour prendre possession de notre couchage. Puis, petit tour le long du ruisseau de Savalin qui se jette dans le lac du Mont Cenis. Nous pouvons admirer une très abondante et variée flore avec une dominante de petite renouée Bistorte et de son aîné la grande qui accueille le Cuivré de la Bistorte, son papillon. Nous nous rapprochons des assiettes mais il faut traverser le ruisseau, passage qui s’effectue avec quelques péripéties. La Lombarde nous ramène des nuages et de la brume accompagnés de fraîcheur nous rappelant l’altitude de notre séjour (2110 m).
Philippe D-B
Jour 2 : lundi 13 juillet
Cette seconde journée du séjour s’annonce la plus longue pour les dix participants. L’objectif du jour, depuis le refuge, découverte des lacs Perrins, Giacets et de Savine avec pour les bons marcheurs aux pieds assurés, via le col du clapier, une variante jusqu’au « refugio » Luigi VACCARONE, 2741 m, côté Italie.
Première étape, départ groupé : les lacs Perrins. Depuis le refuge, un petit raidillon nous mène au lac inférieur, dans un très beau cadre de zone de marécage. Puis, un peu au-dessus, au lac supérieur, 2340m, d’où, à travers une brune matinale entrecoupée d’éclaircies, nous pouvons admirer les dents d’AMBIN, 3372m. De là, le groupe se sépare en deux moitié de 5 marcheurs. L’une pour aller jusqu’au « refugio » VACCARONE, l’autre, pour se rendre plus calmement aux lacs Giaset puis de Savine et retour au refuge par le vallon de Savine.
Chaque groupe, à son rythme, rejoint les lacs Giaset, 2660m, surplombés par le mont du même nom. Splendide Balcon sur les vallons & monts environnants, le tout sous l’œil protecteur des ruines du fort Malamont. Nous suivons le chemin de pays, marque jaune, pour nous rendre au lac de Savine, 2440m. Magnifique plan d’eau en fond de vallée où la Lombarde nous oblige à nous couvrir. Autour du lac des informations sur l’histoire d’Hannibal et sa traversée des Alpes « éléphantesque », nous remémorant ses lieux de passages et de bivouacs possibles.
Le groupe « refugio » VACCARONE continue son itinéraire via le col du Clapier. Le second groupe engageant son retour au refuge via le vallon de SAVINE.
Le premier groupe en longeant le lac par sa rive Sud rejoint le col du Clapier, 2450m. De là, lente descente le long du sentier plus ou moins à flan de montagne. A un croisement, pour se rendre sur le site d’un bivouac « Hannibal » récemment construit, l’un de nous repart en direction du lac de Savine pour rejoindre l’autre groupe et rentrer au refuge avec eux. Reste donc 4 furieux pour pousser jusqu’au « refugio » VACCARONE. Furieux, en effet il faut l’être, car la montée jusqu’au refuge présente un fort pourcentage. Auparavant nous devons traverser un torrent nous obligeant à nous déchausser. L’eau très fraîche comme un relaxant à nos pieds surchauffés. Nous parvenons au refuge après une belle montée. Sur place nous décidons de faire la pause repas. Une fois les esprits rassasiés et reposés, sans pour autant nous octroyer une petite sieste réparatrice aux grands regrets de l’ami Eric, nous rejoignons notre point de départ par le même chemin qu’à l’aller. Par la suite comme l’autre groupe, depuis le lac de Savine, nous retournerons au refuge par le vallon de Savine, en prenant une variante plus accidentée en fin de vallon via les lacs Perrin. Au passage, en rejoignant un léger passage câblé, des mouflons nous observent sans inquiétude d’un œil curieux. Jolie rencontre!
Enfin nous rejoignons le refuge où nous retrouvons tous les amis déjà aux rafraîchissements. Une agréable et sympathique rencontre nous y attend, Christiane Ch, nous rejoignant pour passer la soirée avec nous et dormant sur place pour repartir dès le lendemain de son côté faire les lacs de notre programme du jour.
Pascal V
Jour 3 : mardi 14 juillet
Après une nuit quasi sans sommeil pour votre serviteur et agitée pour les autres du fait des A.R. et remuements de l’insomniaque, nous entamons notre retour aux voitures via le col de Sollière, 2639m. Peu après le départ du refuge, une longue montée s’offre à nous. Réveil musculaire en fanfare. Tout le long du sentier des marmottes s’enfuient à notre passage ou nous observent prudemment en gardant les distances pas sanitaires mais de sécurité tout de même. C’est « Marmottes Land » tant il y en a. Arrivé au col de Sollière, le groupe se sépare en deux. Quatre prenant la direction du Mont Froid 2822m, en passant par les ruines de son fort. Les six autres, entamant la descente directe de retour par la combe des Archettes réduisant ainsi l’itinéraire de 200m de D+ et de 3 kms. L’ ambition première, nous retrouver tous pour la pause du midi ou alors directement aux voitures. Ce sera la seconde hypothèse. Pour le groupe « Mont Froid » une fois là-haut, ils purent profiter d’une vision 360° sur tous les massifs environnants. Beau point de vue!
Après une longue descente et un parcours terminal par la route pas très agréable jusqu’au parking du Planay, l’ami Gilles se rend au parking des voitures pour aller à la rencontre des furieux du jour et leur éviter le parcours terminal et sans intérêt par la route.
Un beau séjour émaillé de belles rencontres animalières, ponctué d’épisodes aquatiques dont l’un très humide pour l’un d’entre nous, rappelant à l’usage qu’un sac bien fait n’est point lourd mais contient tout de même des rechanges… Nous avons terminé notre séjour au Bramans autour d’un verre d’une brasserie locale, merci encore à Eric de son attention.
Pascal V