Aujourd’hui, malgré une météo annoncée moyenne, quatre courageux de la journée (enfin trois courageuses et votre serviteur) se sont rendus dans ce magnifique massif du Beaufortain.
Ce fut un grand plaisir de voir de bon matin des randonneuses motivées mais quand même, ça sentait le traquenard pour aujourd’hui.
On me fit conduire la voiture (no comment) tout en me questionnant sur les montagnes environnantes et les prochaines sorties (tiens donc ?).
Bref, nous voici arrivés à Grand-Naves (1320 m), température 7°C, j’estime qu’il n’y a pas besoin des raquettes, au moins les crampons dans le sac pour la crête. Déjà une forte tête (N°1 fille) veut garder ses raquettes, grand bien lui fasse !
Montée sur le GRP tranquillement, passage aux cargneules locales, pas de neige comme prévu avant l’oratoire (1783 m) où nous rejoignons les pistes de ski de fond (mais pas de fondeurs à l’horizon).
Abandonnant le train de randonneurs se dirigeant probablement au refuge du Nant de Beurre (une classique que CHAM a faite en 2021, sous un magnifique soleil et bien plus de neige), nous bifurquons au Châtelard pour remonter plein Nord, croix du Grand Crétet tout droit.
A la fois, le manque de soleil nous masque le relief et complique la trace (pont de neige, etc.…) mais au moins nous ne transpirons pas dans cette montée où la neige commence à se transformer mais reste encore portante.
Tournant sur l’azimut ouest, nous visons la crête mais également le chamois qui s’y trouve (à trouver dans une photo), tout effrayé de voir 4 bipèdes ne pas suivre le chemin classique du refuge.
Encore quelques louvoiements pour éviter les fonds, ponts de neige et des pentes un peu trop suspectes à mon goût, nous progressons dans cette immense nappe enneigée et nous voici rendus à la crête où le VRAI sommet (2159 m) de la journée nous attend.
Et oui, c’est la surprise (ou l’option obligatoire pour les connaisseurs) de la journée, passage obligé pour atteindre le Roc Marchand (60m plus bas).
Même si le soleil se cache (mais de moins en moins), le panorama est superbe et on peut voir toutes les crêtes Nord du Beaufortain (Dzonfié, Grand Mont) jusqu’au Granier qui se loge entre le Grand Arc et le Bellacha dans le massif de la Lauzière (teasing pour ces dames).
Et c’est à partir de là que les choses ont commencé à se gâter :
D’une part, N°2 fille commence à danser en rond (raison étant qu’elle se croyait au sommet du monde, etc…) entraînant N°3 fille. Peut-être un manque d’oxygène ? il est temps de descendre !
Enfin, l’arête est beaucoup plus enneigée que je ne le croyais, la neige est de plus en plus molle et humide, nos pas alternent de plus en plus entre surface et trou dans la neige (et ici, je préfère ne pas rappeler que N°1 fille a gardé ses raquettes).
Après 2 km de pointillés dans la neige et quelques glissades pour mouiller nos c** (dixit les filles), nous voici rendus au Roc Marchand puis à la Croix de la Roche de Midi, magnifique observatoire sur le village de Grand-Naves en contrebas, lieu idéal pour nous restaurer.
La suite est globalement une descente dans de la neige de plus en plus profonde. A noter qu’une personne (anonyme ici) qui croyait prendre le raccourci s’est retrouvée à progresser en brasse coulée dans de la profonde pour s’en sortir (fort heureusement la gravité m’a aidé).
Bref, nous sommes trempés (sauf N°3 je le rappelle) et un raccourci est trouvé pour nous dégager au plus vite de cette bouillasse en perdant de l’altitude dans les dernières pentes et prairies (avec Crocus) sous la Croix qui vont nous amener tranquillement au village.
Un petit détour (option) à l’oratoire nous permet de nous reposer sur un banc judicieusement placé : Les corps se reposant, les discussions vagabondent en circonvolutions de plus en plus osées (big hug pour N°3 fille), je ne préfère ne pas commenter ici.
Finalement, une bien belle sortie (11 km, 860D+) entre nature, sourires et faces rouges partagées autour d’une bière.
Prêt à recommencer, pour vous dire !!
Christian