En montagne, il y a toujours plusieurs chemins pour se rendre à un même point. Pour la majorité des cinq marcheurs et des deux marcheuses composant le petit groupe du jour, le Granier, un classique de la Chartreuse, au départ de Bellecombe, Chapareillan, fût une découverte. En effet, l’itinéraire le plus classique pour ce classique est depuis La Plagne, soit de passer par la Balme à Colon ou par le col de l’Alpette puis le Pas des Barres avec retour par l’un ou l’autre pour assurer une boucle. Donc, nous voilà en route pour la découverte !
Depuis le parking à Bellecombe, près de l’église et des ruines du château, alt. 700 m, nous démarrons la marche du jour. Le ciel est bien dégagé et la journée s’annonce et sera très chaude. Au premier panneau directionnel, le Mont Granier est indiqué à 6,2 km avec une durée de 4h10. Le menu est annoncé ! Ça va grimper ! Suivant le Chemin de l’Alpette, la montée est relativement douce et régulière. La pente s’accentue progressivement et fortement, après La Colonne, 790 m, direction de la Porte de l »Alpette. Au passage, nous atteignons la jolie prise d’eau du Cernon, 967 m.
Nous reprenons notre chemin. La pente s’accentue. Les D+ s’enchaînent et s’accumulent. Plus de conversations dans le groupe, chacun concentré sur son effort. C’est ainsi que les premiers marcheurs surprennent deux chamois qui ne nous avaient pas entendus venir. A Rochereau, 1210 m, il reste encore 900 m et 1 heure de marche pour atteindre la Porte de l’Alpette. Ce sera notre premier vrai replat pour reprendre un peu notre souffle, car, jusqu’à présent, les replats étaient des montées moins raides… Nous gagnons la Porte de l’Alpette, 1560 m, soit 860 m de D+ depuis Bellecombe situé à 1h50 de marche. Ça a bien monté et ce n’est pas fini !
Depuis la Porte de l’Alpette direction le classique Pas des Barres, 1590 m. Pour tous, fini la nouveauté, à la montée tout du moins. Depuis le Pas des Barres, chacun assurant sans encombre ce passage technique, où les pieds sont aussi utiles que les mains, nous suivons le sentier traditionnel jusque rejoindre le sommet du Granier.
Belle vue sur tous les massifs environnants et le Mont Blanc, bien sûr.
Après la pause repas, nous entamons notre descente de retour via Tricairne. Une découverte pour tous, ce chemin de retour, d’autant plus, probablement pour éviter une surfréquentation du Granier en prévision des risques d’éboulement, que le sentier n’est plus indiqué. Le marquage jaune est très peu visible. De ce fait, retrouver le chemin pour retourner à notre point de départ ne fut pas des plus simples. Résultat, 17 km de marche se terminant, qui plus est, par une montée, soldèrent cette journée, qui, normalement, aurait dû en faire 12 km. Naturellement, les D+ furent, relativement, plus élevés que prévu, 1300 m pour 1200 m de programmés.
C’est aussi ça la randonnée, rien n’est linéaire et si, pas de casse, ça fait toujours de bons souvenirs.
Rien de mieux, pour se remettre, qu’un pot de l’amitié au col du Granier.
Pascal V.